N° 436 : Ἀσκληπιάδης (Asclepiadès)
Datation : Epoque flavienne ?
Cité : Doryleum
Prêtrise : ἱερεὺς ([Θεοῦ Σεβαστοῦ Καίσαρος θ]εοῦ υἱοῦ Διὸς Πατρώ[ου, πατρὸς τῆς πατρίδος καὶ τοῦ συμπαν]τὸς ἀνθρώπων γένους, [καὶ θεοῦ Νέρωνος ? Δομιτίου ? καὶ θεῶν] Σεβαστῶν καὶ θεῶν Σεβαστῶν [καὶ Ὁμονοίας ? Θεᾶς Τύχης ? Σ]εβαστῆς καὶ θεᾶς Ῥώμης καὶ θεοῦ Συνκλήτου
Présentation :
Asclepiadès, fils de Stratonicos, et sa femme Antiochis, fille de Teuthrasa ont été sébastophantes, c'est-à-dire chargés de montrer les images impériales lors de mystères, et prêtres de plusieurs divinités du culte impérial : Auguste Zeus Patrôos, les dieux Augustes et les déesses Augustes dans leur ensemble. Leur sacerdoce est également voué à la Concorde ou à la Tychè Auguste, au Sénat et au peuple romain. Bien que simples prêtres et non grands-prêtres, Asclepiadès et Antiochis assurent donc l'ensemble du culte impérial. Le maintien d'un culte du Sénat et du Peuple romain à l'époque impériale est rare.
La datation de l'inscription est incertaineb. Dans la mesure où les déesses augustes sont plusieurs, mais qu'il s'agit d'une prêtrise et non d'une grande-prêtrise, le couple a vraisemblablement vécu à l'époque flavienne, quand plusieurs femmes de la famille impériale ont déjà été divinisées. Plus tard, il serait étonnant qu'une prêtrise se soit maintenue au lieu d'une grande-prêtrise comme dans les autres cités d'Asiec.
Le partage des fonctions dans le couple est très clair : Asclepiadès a été gymnasiarque des hommes (libres et esclaves), et Antiochis des femmes. Lors de leur sacerdoce commun, on peut supposer qu'Asclepiadès était chargé du culte des divinités masculines et sa femme de celui des divinités fémininesd. Asclepiadès a en outre exercé plusieurs fonctions auprès de la gerousia : il a été prêtre de la Concorde de la gerousia (Homonoia) et secrétaire de celle-ci. Enfin, il a été « épistate du peuple et de la cité » : cela indique peut-être qu'à la magistrature d'épistate de la cité, fréquente en Asie à l'époque impériale, s'ajoute la présidence de l'assemblée du peuple (« épistate du peuple »). La formule « premier et à vie » porte soit sur le cumul des deux fonctions, soit sur le fait d'être désigné à vie.
La datation de l'inscription est incertaineb. Dans la mesure où les déesses augustes sont plusieurs, mais qu'il s'agit d'une prêtrise et non d'une grande-prêtrise, le couple a vraisemblablement vécu à l'époque flavienne, quand plusieurs femmes de la famille impériale ont déjà été divinisées. Plus tard, il serait étonnant qu'une prêtrise se soit maintenue au lieu d'une grande-prêtrise comme dans les autres cités d'Asiec.
Le partage des fonctions dans le couple est très clair : Asclepiadès a été gymnasiarque des hommes (libres et esclaves), et Antiochis des femmes. Lors de leur sacerdoce commun, on peut supposer qu'Asclepiadès était chargé du culte des divinités masculines et sa femme de celui des divinités fémininesd. Asclepiadès a en outre exercé plusieurs fonctions auprès de la gerousia : il a été prêtre de la Concorde de la gerousia (Homonoia) et secrétaire de celle-ci. Enfin, il a été « épistate du peuple et de la cité » : cela indique peut-être qu'à la magistrature d'épistate de la cité, fréquente en Asie à l'époque impériale, s'ajoute la présidence de l'assemblée du peuple (« épistate du peuple »). La formule « premier et à vie » porte soit sur le cumul des deux fonctions, soit sur le fait d'être désigné à vie.
Sources :
MDAI(A) 22 (1897), 480 (IGR 4, 522, OGIS 479, MAMA 5 Lists I 182,82)
[Θεῶι Σεβαστῶι Καίσαρι θ]‹ε›οῦ υἱῶι Διὶ Πατρώ[ιωι, πατρὶ τῆς πα|[τρίδος καὶ τοῦ παν]τὸς ἀνθρώπων γένο[υς ---] | [--- καὶ θεοῖ]ς Σεβαστοῖς καὶ θεαῖς Σεβασταῖς [καὶ Ὁ|μονοίαι ? Θεᾶι Τυχηι ? Σ]εβαστῆι καὶ θεᾶι Ῥώμηι καὶ θεῶι Συνκλήτωι | [καὶ τῶι] δήμωι Ῥωμαίων Ἀσκληπιάδης Στρατονί|[κου ...]ένης σεβαστοφάντης διὰ βίου καὶ ἱερεὺς | [τῶν πρ]ογεγραμμένων θεῶν καὶ ἐπιστάτης τοῦ | δήμου καὶ τῆς πόλεως πρῶτος καὶ διὰ βίου καὶ γυμνα|σίαρχος ἐκ τῶν ἰδίων ἐλευθέρων καὶ δούλων ἀπὸ | ἀρχομένης ἡμέρας ἕως νυκτὸς δρακτοῖς ἐκ λου|[τήρ]ων καὶ ἱερεὺς τῆς τῶν γερόντων Ὁμονοίας καὶ | [γρ]αμματεὺς αὐτῶν διὰ βίου, καὶ Ἀντιοχὶς Τεύθραν|[τ]ος, σεβαστοφάντις διὰ βίου καὶ ἱέρηα τῶν προγε|[γρ]αμμένων θεῶν καὶ γυμνασίαρχος τῶν γυναι|[κ]ῶν ἐκ τῶν ἰδίων, ἡ γυνὴ αὐτοῦ, καθιέρωσαν | ἐκ τῶν ἰδίων.
Bibliographie :
Van Bremen 1996 p. 337.
Notes :
a Sur ce nom, issu du héros mysien Theutras, voir L. Robert, BCH Suppl. I, p. 480 et n. 10.
b Pour Buckler, les déesses augustes sont Livie et Poppée et le couple a vécu sous Néron. Pour Şahin, Sebastè Homonoia est Domitia, la femme de Domitien. Mais [Homonoia] est restitué et, comme le rappelle P. Herrmann (SEG XLV (1995) 1741), W. Buckler proposait plutôt [Thea Tychè S]ebastè, pour des raisons de place.
c Forni identifie Asclepiadès avec un prêtre du Sénat éphésien du IIe siècle, mais rien dans l'inscription de Doryleum ne justifie cette proposition.
d Pour R. Van Bremen, les gymnasiarquies sont directement liées au sacerdoce du culte impérial. Il est en effet possible que les générosités du couple au gymnase aient eu lieu lors de la célébration d'une fête pour les empereurs.
b Pour Buckler, les déesses augustes sont Livie et Poppée et le couple a vécu sous Néron. Pour Şahin, Sebastè Homonoia est Domitia, la femme de Domitien. Mais [Homonoia] est restitué et, comme le rappelle P. Herrmann (SEG XLV (1995) 1741), W. Buckler proposait plutôt [Thea Tychè S]ebastè, pour des raisons de place.
c Forni identifie Asclepiadès avec un prêtre du Sénat éphésien du IIe siècle, mais rien dans l'inscription de Doryleum ne justifie cette proposition.
d Pour R. Van Bremen, les gymnasiarquies sont directement liées au sacerdoce du culte impérial. Il est en effet possible que les générosités du couple au gymnase aient eu lieu lors de la célébration d'une fête pour les empereurs.
Mis à jour le 05/04/2010