N° 383 : Τι. Κλαύδιος Ἀριστέας Μένανδρος (Ti. Claudius Aristeas Menander)

Ti. Claudius Aristeas Menander a vécu à la fin du IIe et au début du IIIe siècle ; il est le petit-fils de T. Flavius Aeneas, grand-prêtre sous le règne d'Antonin. Il a exercé, avec sa femme Aelia Glykinna, un sacerdoce des empereurs dont le nom exprime le lien entre le culte impérial et l'introduction des jeux romains dans le monde grec : ἀρχιερεῖς ἐπὶ φιλοδωρίαις καὶ κυνηγεσίοις^a. Comme l'a montré Louis Robert, philodôria, à l'époque impériale, a pris le sens général de munera. Les spectacles de gladiateurs sont ici accompagnés de chasses.
La générosité du couple s'est exprimée en d'autres occasions au cours de sa carrière. Lors de leur prêtrise d'Hécate, Ti. Claudius Aristeas Menander et Aelia Glykinna ont offert des banquets à toute la cité et ont fait des distributions d'argent dans le théâtre, chaque citoyen recevant deux deniers. Ils ont été les premiers à exercer la gymnasiarchie pendant deux jours dans la cité de Stratonicée lors de la procession de la clé en l'honneur d'Hécate, en plus des célébrations normales dans le sanctuaire de Lagina. Enfin, ils ont financé la réfection du bâtiment des thermes construit par T. Flavius Aeneas, le grand-père de Ti. Claudius Aristeas Menander, grâce à un don de 1 000 deniers promis au début de leur prêtrise d'Hécate. Ti. Claudius Aristeas Menander est également connu comme néocore lors de la prêtrise de son gendre M. Ulpius Asclépiades Iulius, le mari de sa fille Claudia Aeliane Bresion (2) et comme prêtre de Zeus à Panamara (3). Enfin, il apparaît peut-être sous le nom de Claudius Aristeas sur une émission monétaire à l'époque de Septime Sévère (4)^b.
Cette carrière est donc marquée par d'importantes dépenses en faveur de la cité. Pourtant, ni Ti. Claudius Aristeas Menander ni Aelia Glykinna ne portent les titres honorifiques de philopatris, philosébaste ou philopolis.
Du mariage de leur fille Claudia Aeliane Bresion avec M. Ulpius Asclepiadès Iulius est issue une lignée de Claudii Ulpii Aelii qui fournira de nombreux prêtres aux sanctuaires de Panamara et de Lagina mais, à notre connaissance, pas de prêtres du culte impérial.