N° 301 : Aὐρήλιος Φλαούιος Ἡφαιστίων (Aurelius Flavius Hephaistion)
Datation : Deuxième moitié du IIe siècle ou IIIe siècle
Cité : Aphrodisias
Prêtrise : ἀρχιερεύς
Présentation :
Aurelius Flavius Hephaistion, grand-prêtre, est connu par les inscriptions en l'honneur de sa femme Aurelia Messouleia Satorneila et de sa fille Aurelia Flavia Messouleia, grandes-prêtresses de la patrie. Son gendre Aemilius Hypsiclès a également été grand-prêtre. Le reste de sa carrière n'est pas connu. Il porte un double gentilice, qu'il transmet à sa fille ; ses ascendants n'étant pas connus, il est difficile de savoir comment l'expliquer. Le seul élément de datation est le nomen Aurelius, qui indique que la famille a été active dans la deuxième moitié du IIe siècle ou au IIIe siècle.
Sa femme Aurelia Messouleia Saturnina Chrysaoris a été anthéphore d'Aphrodite et grande-prêtresse de la patriea. Leur fille Aurelia Flavia Messouleia Diogeneia occupera d'ailleurs exactement les mêmes fonctions. Sur la base de sa statue, Aurelia Messouleia Saturnina Chrysaoris est dite « τὴν ἀξιολογωτάτην καὶ σεμνοτάτην ἀνθηφόρον… ». Or, sa fille portera le titre, officiel, d' « ἀξιολογωτάτην ματρῶναν ». Aurelia Messouleia Saturnina Chrysaoris ne devait pas avoir le statut équestre, puisque son mari n'est pas chevalier, mais il faut noter l'usage de titres ressemblants destiné à rapprocher ces personnages de la dignité équestre même quand ils ne l'ont pas encore. Cet usage et les éléments latins du nom de cette prêtresse laissent supposer qu'elle a une origine en partie carienne (Chrysaoris), mais peut-être aussi en partie italienne ou, du moins, des liens avec une famille italienne installée dans la région.
Aurelia Flavia Messouleia Diogeneia a été grande-prêtresse de la patrie et antéphore d'Aphrodite, comme sa mère. Elle porte deux titres rares. Le premier est civique : elle est fille de la cité. Le deuxième est sans doute lié à l'appartenance de son mari à l'ordre équestre : elle est en effet qualifiée d'« ἀξιολογωτάτην ματρῶναν ». Aurelia Flavia Messouleia Diogeneia a adopté le gentilice de son père et celui de sa famille maternelle. Cela peut être une façon de mettre en avant son ascendance maternelle, mais aussi un hommage aux empereurs Aurelii au début du IIIe siècle.
Enfin, le mari d'Aurelia Flavia Messouleia Diogeneia, Aemilius Hypsiclès, grand-prêtre et prêtre d'Hélios à vie, est un chevalier romain connu uniquement par les deux inscriptions en l'honneur de sa femme. On ne lui connaît pas de carrière équestre et il n'est pas possible de le situer précisément dans la deuxième moitié du IIe siècle ou au IIIe siècle. Le gentilice Aemilius est très rare à Aphrodisias et ce personnage a peut-être une origine italienneb.
Sa femme Aurelia Messouleia Saturnina Chrysaoris a été anthéphore d'Aphrodite et grande-prêtresse de la patriea. Leur fille Aurelia Flavia Messouleia Diogeneia occupera d'ailleurs exactement les mêmes fonctions. Sur la base de sa statue, Aurelia Messouleia Saturnina Chrysaoris est dite « τὴν ἀξιολογωτάτην καὶ σεμνοτάτην ἀνθηφόρον… ». Or, sa fille portera le titre, officiel, d' « ἀξιολογωτάτην ματρῶναν ». Aurelia Messouleia Saturnina Chrysaoris ne devait pas avoir le statut équestre, puisque son mari n'est pas chevalier, mais il faut noter l'usage de titres ressemblants destiné à rapprocher ces personnages de la dignité équestre même quand ils ne l'ont pas encore. Cet usage et les éléments latins du nom de cette prêtresse laissent supposer qu'elle a une origine en partie carienne (Chrysaoris), mais peut-être aussi en partie italienne ou, du moins, des liens avec une famille italienne installée dans la région.
Aurelia Flavia Messouleia Diogeneia a été grande-prêtresse de la patrie et antéphore d'Aphrodite, comme sa mère. Elle porte deux titres rares. Le premier est civique : elle est fille de la cité. Le deuxième est sans doute lié à l'appartenance de son mari à l'ordre équestre : elle est en effet qualifiée d'« ἀξιολογωτάτην ματρῶναν ». Aurelia Flavia Messouleia Diogeneia a adopté le gentilice de son père et celui de sa famille maternelle. Cela peut être une façon de mettre en avant son ascendance maternelle, mais aussi un hommage aux empereurs Aurelii au début du IIIe siècle.
Enfin, le mari d'Aurelia Flavia Messouleia Diogeneia, Aemilius Hypsiclès, grand-prêtre et prêtre d'Hélios à vie, est un chevalier romain connu uniquement par les deux inscriptions en l'honneur de sa femme. On ne lui connaît pas de carrière équestre et il n'est pas possible de le situer précisément dans la deuxième moitié du IIe siècle ou au IIIe siècle. Le gentilice Aemilius est très rare à Aphrodisias et ce personnage a peut-être une origine italienneb.
Arbre généalogique :
Sources :
1/ IAph2007 12.531
Aὐρηλίαν Μεσσου|ληίαν Σατορνεῖλαν, | Διονυσίου τρὶς τοῦ | Διογένους, Χρυσα|ορίδα, τὴν ἀξιολογω|τάτην καὶ σεμνοτάτην | ἀνθηφόρον τῆς θεοῦ | Ἀφροδείτης καὶ ἀρχι|έρειαν τῆς πατρίδος :| ποιησαμένου τὴν | ἀνάστασιν τοῦ ἀν|δριάντος Aὐρηλίου Φλ(αουίου) Ἡφαιστίωνος, ἀρ|χιερέως, τοῦ ἀνδρὸς | αὐτῆς.
2/ IAph2007 1.159
[ἀ]νθη[φόρον], | ἀρχιέρ[ειαν, θυ]|γατέρα Φ[λαβίου] | Ἡφαιστίωνο[ς] | καὶ Μεσσουλη|ίας Σατορνεί|λης ἀρχιερέων, | γυναῖκα Aἰμ[ι]|λίου Ὑψικλέους | ἀρχιερέως ἱππ[ι]|κοῦ ἱερέως διὰ βίου.
3/ IAph2007 12.532
Aὐρ(ηλίαν) Φλαβίαν | Μεσσουληίαν, | Ἡφαιστίωνος | ἀρχιερέως καὶ | τῆς πόλεως | θυγατέρα, | Διογένειαν, ἀν{θη}φόρον τῆς | Ἀφροδείτης | καὶ ἀρχιέρειαν | τῆς πατρίδος, | τὴν ἀξιολογω|τάτην ματρῶ|ναν, γυναῖκα | Aἰμιλίου | Ὑψικλέους, ἱππικ|οῦ, ἀρχιερέ|ως.
Notes :
a La précision « de la patrie » est rare, et d'autant plus remarquable qu'elle n'est ici présente que pour les femmes ; elle était peut-être destinée à les distinguer des grandes-prêtresses provinciales, tandis que le titre d'asiarque suffisait à marquer la différence entre les cultes impériaux civique et provincial pour les hommes.
b Un seul autre Aemilius apparaît dans les inscriptions d'Aphrodisias (Aemilius Aristeas, IAph2007 13.604). Voir également Aemilia Meltinè (IAph2007 14.4).
c La formule signifie précisément que Diogenès est le père du premier Dionysios, c'est-à-dire l'arrière-arrière-grand-père de Chrysaoris.
b Un seul autre Aemilius apparaît dans les inscriptions d'Aphrodisias (Aemilius Aristeas, IAph2007 13.604). Voir également Aemilia Meltinè (IAph2007 14.4).
c La formule signifie précisément que Diogenès est le père du premier Dionysios, c'est-à-dire l'arrière-arrière-grand-père de Chrysaoris.
Mis à jour le 06/04/2010