N° 229 : Μ. Ἰούλιος Διονυσίος Ἀκυλιανὸς (M. Iulius Dionysius Acilianus)
Datation : Antonin
Cité : Thyatire
Prêtrise : ἀρχιερεύς
Présentation :
M. Iulius Dionysius Acilianus est connu par quatre inscriptions qui permettent de retracer en partie sa carrière. La plus ancienne (1) date de son enfance. Simplement nommé Dionysius fils de Menelaus, il est honoré par le Conseil et le peuple pour sa générosité lors de la première célébration de la fête des Sebastea Tyrimnea, vers 140. L'inscription suivante (2) nous apprend que cette agonothésie a été revêtue avec son frère Celsianus et financée par leur oncle M. Iulius Atticianus. Menelaus est alors décédé ; ses deux fils Dionysius et Celsianus semblent avoir été adoptés par M. Iulius Atticianus et portent tous les deux le nomen de Iulius. M. Iulius Atticianus ne peut être qu'un oncle maternel, puisqu'il descend d'une famille qui a la citoyenneté romaine au moins depuis le règne d'Auguste, alors que Menelaus est visiblement resté pérégrina. La mère de Iulius Dionysius Acilianus devait être une Iulia et le cognomen très latin d'Acilianus vient probablement lui aussi de sa famille maternelle. M. Iulius Dionysius, pourtant très jeune, a alors déjà également été deux fois stéphanéphore et deux fois prytane.
La troisième inscription est la seule dans laquelle apparaisse le nom complet de notre grand-prêtre. Il s'agit d'une inscription honorifique des teinturiers pour M. Iulius Dionysius Acilianus, deux fois stéphanéphore et « généreux depuis l'enfance ». Le reste de la carrière de M. Iulius Dionysius Acilianus est connu par une inscription en l'honneur de son fils M. Iulius Menelaus. Nous y apprenons qu'après les magistratures revêtues pendant l'enfance, il a été asiarque des temples de Pergame et grand-prêtre (de Thyatire). Les deux stéphanéphories et l'agonothésie des Sebasta Tyrimnea sont également rappelées. L'ordre dans lequel ont été revêtus les deux sacerdoces du culte impérial, civique et provincial, n'est pas connu.
Ce personnage est donc membre d'une famille éminente de la cité à la fin du IIe siècle et au début du IIIe siècle : son oncle a financé avec magnificence la célébration de la fête créée au milieu du IIe siècleb et son fils, M. Iulius Menelaus, a accueilli chez lui Caracalla lors de sa visite dans la cité vers 215. Un autre indicateur de son niveau social très élevé est le mariage de M. Iulius Dionysius Acilianus avec Furia Polla, originaire d'Éphèse où elle a été prytanec. La carrière de son frère, M. Iulius Celsianus, est également connue par une inscription en l'honneur de sa fille Iulia Iulianè (TAM V 2, 963) : après l'agonothésie, les stéphanéphories et les prytanies revêtues dans l'enfance, il a été stratège, agoranome, hipparque, décaprotos et triteutès. Il a donc multiplié les charges liées aux finances et à l'approvisionnement de la cité. Iulia Iulianè a elle-même été prêtresse à vie de la Mère des dieux et agonothète. L'ensemble de la famille, qui allie visiblement des Grecs et des Latins d'origine, est très présente dans la vie de la cité dans la deuxième moitié du IIe siècle et au début du IIIe siècle et, de plusieurs façons, en contact avec le pouvoir romain, par l'organisation du concours voué aux empereurs, l'exercice de la charge de décaprotos, puis la réception de Caracalla.
La troisième inscription est la seule dans laquelle apparaisse le nom complet de notre grand-prêtre. Il s'agit d'une inscription honorifique des teinturiers pour M. Iulius Dionysius Acilianus, deux fois stéphanéphore et « généreux depuis l'enfance ». Le reste de la carrière de M. Iulius Dionysius Acilianus est connu par une inscription en l'honneur de son fils M. Iulius Menelaus. Nous y apprenons qu'après les magistratures revêtues pendant l'enfance, il a été asiarque des temples de Pergame et grand-prêtre (de Thyatire). Les deux stéphanéphories et l'agonothésie des Sebasta Tyrimnea sont également rappelées. L'ordre dans lequel ont été revêtus les deux sacerdoces du culte impérial, civique et provincial, n'est pas connu.
Ce personnage est donc membre d'une famille éminente de la cité à la fin du IIe siècle et au début du IIIe siècle : son oncle a financé avec magnificence la célébration de la fête créée au milieu du IIe siècleb et son fils, M. Iulius Menelaus, a accueilli chez lui Caracalla lors de sa visite dans la cité vers 215. Un autre indicateur de son niveau social très élevé est le mariage de M. Iulius Dionysius Acilianus avec Furia Polla, originaire d'Éphèse où elle a été prytanec. La carrière de son frère, M. Iulius Celsianus, est également connue par une inscription en l'honneur de sa fille Iulia Iulianè (TAM V 2, 963) : après l'agonothésie, les stéphanéphories et les prytanies revêtues dans l'enfance, il a été stratège, agoranome, hipparque, décaprotos et triteutès. Il a donc multiplié les charges liées aux finances et à l'approvisionnement de la cité. Iulia Iulianè a elle-même été prêtresse à vie de la Mère des dieux et agonothète. L'ensemble de la famille, qui allie visiblement des Grecs et des Latins d'origine, est très présente dans la vie de la cité dans la deuxième moitié du IIe siècle et au début du IIIe siècle et, de plusieurs façons, en contact avec le pouvoir romain, par l'organisation du concours voué aux empereurs, l'exercice de la charge de décaprotos, puis la réception de Caracalla.
Arbre généalogique :
Sources :
1/ TAM V 2, 960
l. 3-7 : Διονύσιον Μενελάου, παῖδα, | πρῶτον ἀγωνοθέτην τῆς πρ[ώ]|τως ἀχθείσης ὑπὸ τῆς πόλεως | Σεβαστείου καὶ Τυριμνήου πα|νηγύρεως.
2/ TAM V 2, 992
l. 5-10 : Ἰουλίων Ἀκυ|λιανοῦ καὶ Κελσιανοῦ δὶς | στεφανηφόρων καὶ δὶς πρυ|τάνεων καὶ ἀγωνοθετῶν | Τυρίμνου τῆς πρώτης ἀχθε(ι)|σης πανηγύρεως.
3/ TAM V 2, 965
οἱ βαφε[ῖς ἐτείμησαν] | Μ. Ἰούλιον Διονύσι|ον Ἀκυλιανόν, τὸν | δὶς στεφανηφόρον | καὶ ἐκ παιδὸς φιλόδο|ξον.
4/ TAM V 2, 969 (IGR 4, 1247)
[ἀγαθῆι] τύχηι. | [Μ. Ἰού]λ̣(ιον) Μενέλαον | [τὸν] ἀ̣ρχιερέα καὶ | [βού]λαρχον διὰ βίου | [τ]ῆς πατρίδος καὶ ἀ|[γ]ωνοθέτην, ὑποδε|ξάμενον Μ. Aὐρήλιον | Ἀντωνεῖνον βασιλέ|α καὶ τρὶς πρεσβεύσαν|τα πρὸς τοὺς Aὐτο|κράτορας προῖκα καὶ | ἀρχιερασάμενον, υἱὸν | Ἰουλ(ίου) Διονυσίου ἀσιάρ|χου Περγαμηνῶν καὶ ἀ|γωνοθέτου καὶ ἀρχιε|ρέως καὶ στεφανηφό|ρου δὶς τῆς πατρίδος, | καὶ Φουρίας Παύλλης, | πρυτάνεως Ἐφεσίων, | ἐπὶ πρεσβείᾳ τῆι πρὸς [Ἱερ]οκαισαρέας, | ἡ πατρίς.
Bibliographie :
Buckler, RPhil 37 (1913) p. 308 ; Robert, Hellenica VI (1948) p. 73-74 ; Campanile 1994 n°56.
Notes :
a Pour Buckler et Herrmann (TAM V 2 p. 356), il s'agit d'un oncle paternel. Mais l'omission du prestigieux nomen Iulius paraît peu probable.
b La première célébration aurait eu lieu vers 140 (Herrmann, TAM V 2 p. 353. Sur ce concours, voir également Keil-v. Premerstein, Bericht II p. 34 et Robert, Hellenica VI p. 72-79.
c Des Furii à Éphèse : voir I.Ephesos 20 A, 896, 1853. Ce nomen assez rare en Asie Mineure indique très probablement une origine italienne.
b La première célébration aurait eu lieu vers 140 (Herrmann, TAM V 2 p. 353. Sur ce concours, voir également Keil-v. Premerstein, Bericht II p. 34 et Robert, Hellenica VI p. 72-79.
c Des Furii à Éphèse : voir I.Ephesos 20 A, 896, 1853. Ce nomen assez rare en Asie Mineure indique très probablement une origine italienne.
Mis à jour le 16/04/2010