N° 86 : Ἀντωνία Τρύφαινα (Antonia Tryphaina)
Datation : Tibère - Caligula
Cité : Cyzique
Prêtrise : ἱέρεια Σεβαστῆς Νεικηφόρου
Présentation :
Descendante de Polemon de Laodicée et de la dynastie du Pont qu'il a fondée après avoir été installé sur le trône par Antoine, Antonia Tryphaina, prêtresse de Livie, a joué un rôle très important à Cyzique sous les règnes de Tibère et de Caligula. Fille de Pythodoris et de Polemon I, rois du Pont, elle a épousé le roi de Thrace Cotys, avec lequel elle a eu trois enfants qui ont régné sur la Thrace et le Pont : Rhometalces, Polemon et Cotys. Après l'assassinat de son mari en 19 après J.-C., elle a séjourné à Rome pour lui faire rendre justice avant de s'installer à Cyzique, sans doute au début des années 20. Ses fils seront réinstallés sur leurs trônes par Caligula ; Antonia Tryphaina apparaît d'ailleurs sur une monnaie de son fils Polemon II, roi du Pont (4).
Antonia Tryphaina reste à Cyzique dont elle devient une des grandes bienfaitrices en finançant des travaux de restauration de la cité et d'aménagement du détroit d'accès au port (2). En ce qui concerne le culte impérial, elle a fondé un sacerdoce de Livie, sous le règne de Tibère, dont elle a été la première prêtresse. Livie porte l'épiclèse de Nicéphoros et devient sunnaos d'Athéna Polias et Nicéphore (1). Grâce à Tryphaina, une fête vouée à Athéna et aux Augustes bénéficie d'une exemption de taxes ; pour cette raison, elle est honorée par les commerçants qui sont venus à Cyzique à l'occasion de cette fête. Elle a également organisé, avec ses fils, des concours en l'honneur de Drusilla sous le règne de Caligula (3) : la prêtrise de Livie n'est alors plus mentionnée et il est possible qu'elle soit tombée en désuétude lors de l'avènement du nouveau prince au profit de la célébration de la famille julienne. Les bienfaits de Tryphaina envers Cyzique sont donc constitués à la fois du financement de travaux importants et d'une activité diplomatique et religieuse qui renforce les liens entre la cité et l'empereur ; les fondations de plusieurs éléments du culte impérial en sont un aspect décisif.
Antonia Tryphaina reste à Cyzique dont elle devient une des grandes bienfaitrices en finançant des travaux de restauration de la cité et d'aménagement du détroit d'accès au port (2). En ce qui concerne le culte impérial, elle a fondé un sacerdoce de Livie, sous le règne de Tibère, dont elle a été la première prêtresse. Livie porte l'épiclèse de Nicéphoros et devient sunnaos d'Athéna Polias et Nicéphore (1). Grâce à Tryphaina, une fête vouée à Athéna et aux Augustes bénéficie d'une exemption de taxes ; pour cette raison, elle est honorée par les commerçants qui sont venus à Cyzique à l'occasion de cette fête. Elle a également organisé, avec ses fils, des concours en l'honneur de Drusilla sous le règne de Caligula (3) : la prêtrise de Livie n'est alors plus mentionnée et il est possible qu'elle soit tombée en désuétude lors de l'avènement du nouveau prince au profit de la célébration de la famille julienne. Les bienfaits de Tryphaina envers Cyzique sont donc constitués à la fois du financement de travaux importants et d'une activité diplomatique et religieuse qui renforce les liens entre la cité et l'empereur ; les fondations de plusieurs éléments du culte impérial en sont un aspect décisif.
Sources :
1/ IGR 4, 144
l. 3-5 : ἐπεὶ | Ἀντωνία Τρύφαινα, βασιλέως Πολέμωνος καὶ β[ασιλίσσ]ης Πυθοδωρίδος θυγάτηρ, τὸν αἰώνιον τοῦ μεγίστο[υ] | θεῶν Τιβερίου Σεβαστοῦ Καίσαρος οἶκον καὶ τὴν ἀθά[νατον ἡ]νεμονίαν αὐτοῦ διὰ παντὸς εὐσεβοῦσα, συγκαθιέρωσ[ε] | τῆι Πολιάδι Ἀθηνᾷ ἄγαλμα τῆς μητρὸς αὐτοῦ Σεβαστ[ῆς Νε]ικηφόρου καὶ λαβοῦσα παρὰ τῆς πόλεως ἱερητείαν αὐτῆ[ς] (...)
l. 13-16 : δεδόχθαι τῆι βουλῆι καὶ τῶι δήμωι · | συγκεχωρῆσθαι αὐτοῖς ἀναθεῖναι τὸ ὅπλον ἐν τῷ τῆς Πολιάδος ναῷ, ἐφ᾽ ὧ καὶ ἐπιγράψαι · οἱ ἀπὸ τῆς Ἀσίας ἐργασταὶ | ἀφειγμένοι εἰς τὴν πανήγυριν καὶ ἀτέλειαν τὴν ἀγομένην ἐν Κυζικῷ τοῖς Σεβαστοῖς καὶ τῇ Πολιάδι Ἀθηνᾷ | Ἀντωνίαν Τρύφαιναν, βασιλέως Πολέμωνος καὶ βασιλίσσης Πυθοδωρίδος Φιλομήτορος θυγατέρα, ἱερήαν Σεβασ|τῆς Νεικηφόρου, διά τε τὴν περὶ τὸν τοῦ μεγίστου θεῶν Τιβερίου Σεβαστοῦ Καίσαρος οἶκον εὐσέβειαν καὶ διὰ τὴν | ἐν πᾶσι σεμνότητα καὶ εἰς ἑαυτοὺς εὐεργεσίαν.
l. 13-16 : δεδόχθαι τῆι βουλῆι καὶ τῶι δήμωι · | συγκεχωρῆσθαι αὐτοῖς ἀναθεῖναι τὸ ὅπλον ἐν τῷ τῆς Πολιάδος ναῷ, ἐφ᾽ ὧ καὶ ἐπιγράψαι · οἱ ἀπὸ τῆς Ἀσίας ἐργασταὶ | ἀφειγμένοι εἰς τὴν πανήγυριν καὶ ἀτέλειαν τὴν ἀγομένην ἐν Κυζικῷ τοῖς Σεβαστοῖς καὶ τῇ Πολιάδι Ἀθηνᾷ | Ἀντωνίαν Τρύφαιναν, βασιλέως Πολέμωνος καὶ βασιλίσσης Πυθοδωρίδος Φιλομήτορος θυγατέρα, ἱερήαν Σεβασ|τῆς Νεικηφόρου, διά τε τὴν περὶ τὸν τοῦ μεγίστου θεῶν Τιβερίου Σεβαστοῦ Καίσαρος οἶκον εὐσέβειαν καὶ διὰ τὴν | ἐν πᾶσι σεμνότητα καὶ εἰς ἑαυτοὺς εὐεργεσίαν.
2/ IGR 4, 146 (Syll³ 799)
l. 3-10 : ἐπειδὴ ἡ κρατίστη καὶ φιλοσέ|βαστος Ἀντωνία Τρύφαινα πᾶσαν ἀεὶ ὁσίαν τῆς εἰς τὸν Σεβαστὸν | εὐσεβείας ἐφευρίσκουσα ἐπίνοιαν καὶ τὴν τῆς πόλεως ἡμῶν ἐπισκευὴν | χαριστῆριον τοῦ Σεβαστοῦ καθωσίωκεν οὐχ ἱστορήσασα ἡμᾶς ὡς παλαιὸν | Κυζίκου κτίσμα, [ἀ]λλὰ ἐπιγνοῦσα νέαν Ἀγρίππα χάριν, τά τε συνχωσθέντα τῶν εὐ|ρείπων πρότερον φόβοις πολέμου τῇ τοῦ Σεβαστοῦ συνανοίγνουσ[α] εἰρήνῃ μεγί|στῳ καὶ ἐπιφανεστάτῳ θεῷ [Γαίῳ] Καίσαρι ἀρχαίαν καὶ προγονικὴν τοῦ γένους αὐτοῦ νεω|κόρον ἐπανακτωμένη πόλιν.
3/ IGR 4, 145 (Syll³ 798)
l. 13-15 : ὅτι καὶ ἡ βασιλέων μὲν θυγάτηρ βασιλέων δὲ μήτηρ, ἡ μήτηρ αὐτῶν | Τρύφαινα, ταύτην ἡγημένη πατρίδα, οἴκου τε τὸ ἐφέστιον καὶ βίου τὸ εὐτυχὲς ἀνεμεσήτοις ἐνευδαιμο|νήσουσα τέκνων βασιλείαις ἐνταυθᾶ ἵδρυται.
4/ RPC I 3808-3812
ἔτους ιη᾽ - βασιλέως Πολέμ(ωνος) / Τρυφαίνης βασιλλίσης
5/ IGR 4, 147
l. 8-9 : Ἀντωνία Τρύφαινα, Κότυος, βασιλ[έ]ων [καὶ] | θυγάτηρ καὶ μήτη[ρ, αὐτὴ ?] βασ[ί]λ[ι]σσα.
Bibliographie :
PIR² A 900.
P. v. Rohden, RE I 2 (1894), col. 2641 n°130 ; P. Hoffmann, RE XXI 2 (1952), col. 1281-1287 ; Magie 1950 p. 486, 513, 1368 ; Van Bremen 1996 p. 122 n. 34.
P. v. Rohden, RE I 2 (1894), col. 2641 n°130 ; P. Hoffmann, RE XXI 2 (1952), col. 1281-1287 ; Magie 1950 p. 486, 513, 1368 ; Van Bremen 1996 p. 122 n. 34.
Mis à jour le 20/03/2010