N° 167 : Κλαύδιος Χίονις (Claudius Chionis)
Datation : Claude
Cité : Milet
Prêtrise : ἀρχιερεὺς τῶν Σεβαστῶν
Présentation :
Claudius Chionis, chevalier romain sous Claude, a été préfet des ouvriers à Rome, tribun de légion à Alexandrie dans la IIIe Cyrenaica ou la XXIIe Deiotariana, puis membre de la cohors amicorum du proconsul d'Asie de 58/59 L. Vipstanus Publicola Messalaa, auprès duquel il dirige le service chargé des lettres, réponses et rescrits, avant de s'occuper du tirage au sort des juges siégeant au tribunal proconsulaireb. Les postes de préfet des ouvriers et de membre de la cohors amicorum du proconsul indiquent qu'il faisait partie d'un cercle aristocratique, car ils reposent sur des relations personnelles.
À l'issue de cette carrière, Claudius Chionis rentre à Milet, sa patrie d'origine, où il se distingue par son zèle à exercer les magistratures et liturgies civiques les plus coûteuses : il est prophète et archiprytane la même année, alors que personne ne voulait assumer ces deux charges, et a accompli toutes les chorégies et toutes les gymnasiarchies. L'inscription qui l'honore souligne également qu'il a souvent été ambassadeur auprès des empereurs au nom de la cité, ambassades dont il a peut-être au moins en partie assumé le coût.
La carrière de Claudius Chionis commence donc à Rome où il reçoit la citoyenneté au début du règne de Claude. Descendant d'une famille de prophètes et stéphanéphoresc, la carrière dans l'ordre équestre romain lui assure, à son retour, un prestige encore accru. La grande-prêtrise civique s'intègre dans l'ensemble des charges civiques qu'il assure ; dès le milieu du Ier siècle, elle fait partie des fonctions qu'un notable doit assurer. C'est l'ancrage civique et l'intérêt local de la prêtrise des empereurs qui apparaît à travers la carrière de Claudius Chionis.
Le père de Claudius Chionis, Claudius Philostratus, a également la citoyenneté romaine, mais la chronologie permet difficilement de penser que Chionis en ait hérité de son Philostratus. Il est plus probable que le père et le fils l'aient obtenue en même temps.
À l'issue de cette carrière, Claudius Chionis rentre à Milet, sa patrie d'origine, où il se distingue par son zèle à exercer les magistratures et liturgies civiques les plus coûteuses : il est prophète et archiprytane la même année, alors que personne ne voulait assumer ces deux charges, et a accompli toutes les chorégies et toutes les gymnasiarchies. L'inscription qui l'honore souligne également qu'il a souvent été ambassadeur auprès des empereurs au nom de la cité, ambassades dont il a peut-être au moins en partie assumé le coût.
La carrière de Claudius Chionis commence donc à Rome où il reçoit la citoyenneté au début du règne de Claude. Descendant d'une famille de prophètes et stéphanéphoresc, la carrière dans l'ordre équestre romain lui assure, à son retour, un prestige encore accru. La grande-prêtrise civique s'intègre dans l'ensemble des charges civiques qu'il assure ; dès le milieu du Ier siècle, elle fait partie des fonctions qu'un notable doit assurer. C'est l'ancrage civique et l'intérêt local de la prêtrise des empereurs qui apparaît à travers la carrière de Claudius Chionis.
Le père de Claudius Chionis, Claudius Philostratus, a également la citoyenneté romaine, mais la chronologie permet difficilement de penser que Chionis en ait hérité de son Philostratus. Il est plus probable que le père et le fils l'aient obtenue en même temps.
Sources :
I.Didyma 272
[Κ]λαύδι[ος] Χίονις Κλαυδίου | Φιλοστράτου υἱός, τῷ αὐτῷ | ἒτει προφήτης ὁμοῦ καὶ ἀ[ρ]|χιπρύτανις, προφητῶν καὶ | ἀρχιπρυτανίδων ἒκγονο[ς], | ὑποστάς, ἡνίκα μήτε τ[ὴν] | ἀρχὴν ἀναλαβεῖν ὑπέμε[ι]|νέν τις μήτε τὴν προφ[η]|τείαν, ἀμφοτέρας μονος · | ἒπαρχος ἐν Ῥώμῃ, χειλία[ρ]|χος ἐν Ἀλεξανδρείᾳ, πρ[ό]|ξενος τῶν ἀπὸ τῆς οἰκο[υ]|μένης ἱερονεικῶν, συνέ|γδημος ἀναγραφεὶς ἐν [αἰ]|ραρίωι Μεσσάλλα τοῦ γε[νο]|μένου τῆς Ἀσίας ἀνθυπ[ά]|του κ[αὶ] λαβὼν μόνος ὁμοῦ π[ίσ]|τιν ἐπιτο[λῶ]ν, ἀποκρ[ιμ]άτω[ν], | διαταγμάτ[ω]ν, κλήρου · [τ]ετε|λεκὼς δὲ κα[ὶ χο]ρηγίας καὶ γυμν[α]|σιαρχίας πά[σ]ας, ἀρχιερεὺς τῶ[ν | Σεβ]ασ[τ]ῶν, πεπρεσβευκὼς ὑ|π[ερ τῆς π]ατρίδος πολλά[κις | πρὸς] τοὺς Aὐτοκράτορας.
Bibliographie :
PIR² C 832 ; Devivjer, ME, C 130 ; Demougin, CJC, n°604.
Notes :
Mis à jour le 20/03/2010