N° 64 : Τ. Φλαούιος Ματρέας (T. Flavius Matreas)

Datation : Deuxième moitié du IIe siècle après J.-C. ?
Cité : Samos

Présentation : 
T. Flavius Matreas, grand-prêtre, prêtre d'Héra et gymnasiarque, est cité dans une inscription honorant son petit-fils Epicratès fils d'Epicratès, prêtre d'Héra, descendant de prêtres (d'Héra), de grands-prêtres et de gymnasiarques. L'association entre la prêtrise du culte impérial et la prêtrise d'Héra est fréquente à Samos.
Le nom de Matreas est attesté, à Samos, dans deux branches de ce qui devait être une même famille. Celle de T. Flavius Matreas a obtenu la citoyenneté sous les Flaviens, tandis que celle de Ti. Claudius Matreas est devenue citoyenne sous Claude ou Nérona. C'est peut-être à cette branche cousine que se rapporte la mention, à propos d'Epicratès, de cousins sénateurs et consuls. Epicratès (II) fils d'Epicratès (I) et petit-fils de T. Flavius Matreas, n'est peut-être pas citoyen romainb et, de façon certaine, c'est le fils d'un pérégrin. Cela signifie que c'est un descendant de T. Flavius Matreas par une de ses filles, qui a épousé Epicratès (I), prêtre d'Héra lui aussi. Malgré son alliance avec une famille ayant déjà la citoyenneté romaine, il ne l'a pas obtenue lui-même. Son fils Epicratès (II) met donc en avant son ascendance maternelle, plus prestigieuse que son ascendance paternelle.
L'éditeur des inscriptions de Samos, K. Hallof, propose une datation au IIIe siècle. Il ne précise pas sur quels éléments il fonde cette datation ; il n'a pas vu la pierre, mais a pu consulter un carnet d'A. Rehm. Cette date pose problème, car Epicratès (II) est le fils d'un pérégrin. Il est donc plus satisfaisant de situer T. Flavius Matreas dans la deuxième moitié du IIe sièclec.
Sources : 
IG XII 6, 333
Ἐπικ[ράτην τ]ὸν [ἱ]ε[ρέα τῆς Ἥρας, υἱὸν] | Ἐπικράτους τοῦ ἱερέως τῆς [Ἥρας], | ἔκγονον Τ(ίτου) Φλ(αβίου) Ματρέου τοῦ ἱερέ[ως] | τῆς Ἥρας καὶ ἀρχιερέως καὶ γυμν[α]|σιάρχου καὶ Φλαβίας Ἀδα · ἔκγονον | καὶ προέκγονον καὶ ἀπόγονον ἱε|[ρέ]ων καὶ ἀρχιερέων καὶ γυμνασ[ι|άρχων] · ἀνεψιὸν συνκλητικ[ῶν καὶ | ὑπα]τικων, πατέρα τῆς [...]

Notes : 
a IG XII, VI, 1, 373 ; B. Holtheide 1983 p. 278, 332.
b Il n'est pas possible de l'affirmer avec certitude, car la ligne précédant son nom, qui pouvait contenir un nomen romain, est perdue.
c Voir, dans ce sens, Holtheide (loc. cit.).

Mis à jour le 08/11/2009