N° 424 : Πίος (Pios)
Datation : Début du IVe siècle après J.-C. (313/314)
Cité : Akmonia
Prêtrise : πρῶτος ἀρχιερεύς
Présentation :
Sur une inscription du début du IVe siècle (313/314) sont mentionnés quatre grands-prêtres, dans le contexte de la tentative de Maximin de consolider la religion païenne vers 312. Trois grands-prêtres, plus exactement trois « premiers grands-prêtres », sont apparentés. Ils portent tous avant leur nom le surnom d'athanatos, « immortel », probablement une allusion à leur statut d'initié. L'un d'entre eux, Epitynchanos, a été initié par Ispatalè, grande-prêtresse demotikè, c'est-à-dire civique. Epitynchanos, fils du premier grand-prêtre Pios et de Tatis, porte les titres de sauveur de la patrie et de nomothète, de même que son frère Diogas, qui a également été premier grand-prêtre. Le titre « premier grand-prêtre » peut indiquer qu'il existe à cette époque un collège de grands-prêtres, mais il a plus probablement une valeur honorifique. Le langage religieux de ces textes a fait l'objet de deux long commentaires de R. Merkelbach et J. Stauber en 1999, puis de V. Hirschmann en 2003. Sur le plan de l'organisation du culte impérial, la mention de ces trois grands-prêtres ne permet pas de considérer qu'ils ont tous été nommés par Maximin après 312, comme le laisse penser un texte de Lactance, puisque le texte date de 313/314 et que la grande-prêtrise est annuelle. Pius, au moins, est antérieur à cette réforme. Si l'empereur est intervenu dans la nomination des grands-prêtres civiques, ce qui est très incertain, il a donc désigné des membres de familles qui avaient déjà l'habitude d'exercer cette fonction. Mais il demeure plus probable que ces grands-prêtres exercent l'habituel sacerdoce des empereurs : rien n'indique qu'ils aient été désignés par une instance supérieure ni qu'ils exercent un rôle différent de celui de leurs prédécesseurs.
Arbre généalogique :
Sources :
Ramsay, CB n°467/469, p.566 ; Steinepigramme III, 2001, n°16/31/10
A, l. 22-31 : Ἀθανάτῳ πρώτῳ ἀρχιερῖ κ[αλ]λιτέκνῳ Πίῳ κὲ μητρὶ Τατίει ἥ ἔτεκε καλὰ τέκνα, καλὸν ὄνομα, πρῶτον Ἀθάνατον Ἐπιτύνχανον ἀρχιερέα, σωτῆρα πατρίδος, νομοθέτης.
B, l. 4-22 : μυηθὶς ὑπὸ καλῆς ἀρχιερίας δημοτικῆς καλὸν ὄνομα Ἰσπατάλης, ἥν ἐτίμησαν ἀθάνατοι θεοὶ κὲ [ἐ]ν ὅροις κὲ ὑπὲρ ὅρους : ἐλυτρώσατο γὰρ πολλοὺς ἐκ κακῶν βασάνων.
C : Ἀθάνατοι πρῶτοι ἀρχιερῖς ὁμάδελφοι Διογᾶς κὲ (Ἐ)πιτύνχανος, σωτῆρες πατρίδος, νομοθέτ[αι].
B, l. 4-22 : μυηθὶς ὑπὸ καλῆς ἀρχιερίας δημοτικῆς καλὸν ὄνομα Ἰσπατάλης, ἥν ἐτίμησαν ἀθάνατοι θεοὶ κὲ [ἐ]ν ὅροις κὲ ὑπὲρ ὅρους : ἐλυτρώσατο γὰρ πολλοὺς ἐκ κακῶν βασάνων.
C : Ἀθάνατοι πρῶτοι ἀρχιερῖς ὁμάδελφοι Διογᾶς κὲ (Ἐ)πιτύνχανος, σωτῆρες πατρίδος, νομοθέτ[αι].
Bibliographie :
Mitchell 1987, II, p. 47 et n. 274 et 275 ; R. Merkelbach, J. Stauber, « "Unsterbliche Kaiserpriester." Drei Dokumente der heidnischen Reaktion », EA 31 (1999) p. 157-164 ; V. Hirschmann, « Der Schatten der Unsterblichkeit. Der Priester und Prophet Epitynchanos », EA 36 (2003) p. 137-150.
Mis à jour le 08/04/2011