N° 30 : Δίης (Diès)
Datation : Caligula
Cité : Mytilène
Prêtrise : ἴρευς [-----καὶ ἀγ]ωνοθέτας Aὐτ[οκράτορος Καίσαρος Δί]ος Ὀλυμπί[ω Σεβάστω]
Présentation :
Diès, prêtre et agonothète, est peut-être un descendant de Potamon, dont le grand-père s'appelait également Diès. Le nom de Diès a pu être transmis dans la famille ; mais il est fréquent sur l'île de Lesbos et le lien avec Potamon n'est donc pas certaina.
Diès a vécu sous un empereur portant le surnom de Germanique, Caligula, Claude ou Néron. Étant donnée la taille de la lacune, le plus probable est qu'il s'agisse de Caligulab. La formule utilisée dans l'inscription est ambiguë : Diès est « prêtre [---] et agonothète de l'empereur ». On ne peut séparer la prêtrise et « l'agonothésie d'Auguste Olympios » : comme sur les bases de statues honorifiques de Thermi, les fonctions de prêtre et d'agonothète sont indissociables. À Thermi, les grands-prêtres des empereurs sont également prêtres d'Artémis ; Diès a peut-être été lui aussi prêtre d'Artémis, dont le nom serait dans la lacune des lignes 3 et 4 et, à ce titre, il a organisé un concours en l'honneur d'Auguste. Il n'est donc pas certain qu'il ait été prêtre du culte impérial. En revanche, il n'y a pas de doute sur le fait qu'il a organisé des célébrations du culte impérial.
Il est d'autant plus douteux que Diès ait été prêtre de l'empereur que le concours est voué à Auguste. Or, sous Caligula, la grande-prêtrise existe déjà à Mytilène. Diès ne peut donc pas avoir été prêtre d'Auguste, ce qui serait pourtant logique si la prêtrise et l'agonothésie étaient associées parce que toutes deux liées au culte impérialc. Le parallèle des inscriptions de Thermi incite à penser que Diès a été prêtre d'une divinité, peut-être Artémis, et agonothète d'un concours voué à Auguste, des célébrations du culte impérial étant organisées par le prêtre d'un culte traditionnel, comme cela apparaît clairement à Thermi quelques décennies plus tard.
Diès a vécu sous un empereur portant le surnom de Germanique, Caligula, Claude ou Néron. Étant donnée la taille de la lacune, le plus probable est qu'il s'agisse de Caligulab. La formule utilisée dans l'inscription est ambiguë : Diès est « prêtre [---] et agonothète de l'empereur ». On ne peut séparer la prêtrise et « l'agonothésie d'Auguste Olympios » : comme sur les bases de statues honorifiques de Thermi, les fonctions de prêtre et d'agonothète sont indissociables. À Thermi, les grands-prêtres des empereurs sont également prêtres d'Artémis ; Diès a peut-être été lui aussi prêtre d'Artémis, dont le nom serait dans la lacune des lignes 3 et 4 et, à ce titre, il a organisé un concours en l'honneur d'Auguste. Il n'est donc pas certain qu'il ait été prêtre du culte impérial. En revanche, il n'y a pas de doute sur le fait qu'il a organisé des célébrations du culte impérial.
Il est d'autant plus douteux que Diès ait été prêtre de l'empereur que le concours est voué à Auguste. Or, sous Caligula, la grande-prêtrise existe déjà à Mytilène. Diès ne peut donc pas avoir été prêtre d'Auguste, ce qui serait pourtant logique si la prêtrise et l'agonothésie étaient associées parce que toutes deux liées au culte impérialc. Le parallèle des inscriptions de Thermi incite à penser que Diès a été prêtre d'une divinité, peut-être Artémis, et agonothète d'un concours voué à Auguste, des célébrations du culte impérial étant organisées par le prêtre d'un culte traditionnel, comme cela apparaît clairement à Thermi quelques décennies plus tard.
Sources :
IG XII 2, 209 (IGR 4, 76)
[Γαίον ? Καίσαρα] Σέβαστον Aὐτοκράτ[ορα | Γερ]μάνικον | [πάτερα πάτριδ]ος Δίης ὀ ἴρευς --- | [-----καὶ ἀγ]ωνοθέτας Aὐτ[οκράτο|ρος Καίσαρος Δί]ος Ὀλυμπί[ω Σεβάστω].
Notes :
a Voir Parker 1991 p. 127 n. 44 pour les attestations de Diès à Lesbos.
b Le texte de l'inscription semble centré, et le mot Γερμάνικον (l. 2), écrit en caractères plus espacés, donne une idée approximative de la longueur des lignes. Au début de la l. 1, Τιβ. Κλαύδιον Καίσαρα est un peu long ; Γαίον Καίσαρα semble mieux convenir. Il est rare que le cognomen de Claude soit omis dans sa titulature (à Mytilène, cf. IG XII 2, 63 ; à Érésos, IG XII 2, 540). La proposition de Labarre (1996 p. 124 n. 85) de restituer simplement « Tiberius Kaisar », ne convient donc pas. En revanche Caligula est fréquemment nommé Caius, sans son gentilice (voir par exemple IG XII 2, 172b).
c Il est en revanche possible qu'il ait été prêtre de Caligula. Dans ce cas, il faudrait restituer à la fin de la l. 3 « αὐτοῦ ». Toujours dans l'hypothèse d'un texte centré, cette restitution pourrait convenir.
b Le texte de l'inscription semble centré, et le mot Γερμάνικον (l. 2), écrit en caractères plus espacés, donne une idée approximative de la longueur des lignes. Au début de la l. 1, Τιβ. Κλαύδιον Καίσαρα est un peu long ; Γαίον Καίσαρα semble mieux convenir. Il est rare que le cognomen de Claude soit omis dans sa titulature (à Mytilène, cf. IG XII 2, 63 ; à Érésos, IG XII 2, 540). La proposition de Labarre (1996 p. 124 n. 85) de restituer simplement « Tiberius Kaisar », ne convient donc pas. En revanche Caligula est fréquemment nommé Caius, sans son gentilice (voir par exemple IG XII 2, 172b).
c Il est en revanche possible qu'il ait été prêtre de Caligula. Dans ce cas, il faudrait restituer à la fin de la l. 3 « αὐτοῦ ». Toujours dans l'hypothèse d'un texte centré, cette restitution pourrait convenir.
Mis à jour le 21/03/2010