N° 91 : Μ. Τύλλιος Κράτιππος (M. Tullius Cratippus)
Datation : Époque augustéenne
Cité : Pergame
Prêtrise : [ἱερεὺς διὰ] γένους θεᾶς Ῥώ[μης καὶ θε]οῦ Σεβαστοῦ
Présentation :
Petit-fils du philosophe Cratippe, ami de Cicéron, M. Tullius Cratippus a été prêtre « à titre héréditaire » de Rome et d'Auguste (1) à la suite de son père du même nom, prêtre de Rome et de Salus (2) – et peut-être lui-même, après 27, le premier prêtre de Rome et d'Auguste. Sa titulature est calquée sur celle des grands-prêtres de la province d'Asie, mais la présence de la précision « διὰ γένους » indique clairement qu'il s'agit d'une prêtrise civique. M. Tullius Cratippus a en outre été gymnasiarque lors des concours de la province d'Asie pour Rome et Auguste. La date exacte de son sacerdoce et de sa gymnasiarchie n'est pas connue, mais il est postérieur à C. Iulius Sacerdos, gymnasiarque de cinq gymnases alors que M. Tullius Cratippus est gymnasiarque de six gymnases. Il a en outre légué 100 000 drachmes à la cité pour une fondation dont nous ne connaissons pas la destination : cette somme très importante indique que la famille disposait d'une fortune considérable.
Le père de M. Tullius Cratippus est qualifié de bienfaiteur de la cité de Pergame. Sa tante, Tullia, a épousé un chevalier romain, T. Aufidius Spinter. Ses descendants directs ne sont pas connus, mais un stratège apparaissant sur des monnaies de Marc-Aurèle et Lucius Vérus, A. Tullius Cratippus, lui est certainement apparenté, de même qu'Aufidia Polla à l'époque de Trajan, par sa tante Tulliaa.
Le père de M. Tullius Cratippus est qualifié de bienfaiteur de la cité de Pergame. Sa tante, Tullia, a épousé un chevalier romain, T. Aufidius Spinter. Ses descendants directs ne sont pas connus, mais un stratège apparaissant sur des monnaies de Marc-Aurèle et Lucius Vérus, A. Tullius Cratippus, lui est certainement apparenté, de même qu'Aufidia Polla à l'époque de Trajan, par sa tante Tulliaa.
Sources :
1/ I.Pergamon 260 (IGR 4,316 + IGR 4, 473) ; Robert, Rev. Numism. 1962, p. 7-13 (= OMS II 1036-1040).
[ἡ βουλὴ καὶ ὁ δῆμος] ἐτείμησα[ν | Μ. Τύλλιον Κράτι]π̣πον Μάρκου | [Τυλλίου Κρατίππο]υ τοῦ τῆς πό|[λεως εὐεργέτ]ου υἱόν, γενό[με|νον ἱερέα διὰ] γένους θεᾶς Ῥώ|[μης καὶ θεο]ῦ Σεβαστοῦ, [θύσαντα | ὑπὲρ τῆ]ς τε ὑγιείας καὶ νεί[κης | αὐτοῦ, ἀγων]οθέτην δὶς κατὰ [τὸ | ἑξῆς] ἐκ τῶν ἰδίων καὶ γυ[μνα|σίαρχ]ον ἐν τῶ κοινῶ τῆς [Ἀσίας | τῶν] ἕξ γυμνασίων ἐκ [τῶν ἰδί|ων] καὶ πρύτανιν, ἀναθέν[τα κα|τὰ διαθ]ήκην τῆ πόλει Ἀττ[ικῶν | δραχμῶν μ]υρίαδας δέκα εἰς [..]
2/ CIL III, 399
l. 1-5 : Tullia M. f. viva | fecit sibi et suis | M. Tullio M. f. Cor. Cratippo | fratri suo | sacerdoti Romae et salutis
Bibliographie :
von Arnim, RE XI 2 (1922) ; col. 1658-1659 ; Habicht, Alt.v.Perg. VIII 3 p. 165 ; Le Glay 1978 p. 547 ; Halfmann 2004 p. 48.
Mis en ligne le 15/10/2009