N° 179 : Aἰλιανὸς Ποπλᾶς (Aelianus Poplas)
Datation : 180-220
Cité : Milet
Prêtrise : ἀρχιερεὺς τῶν Σεβαστῶν
Présentation :
Aelianus Poplas est l'un des personnages les plus éminents de la cité de Milet au tournant des IIe et IIIe siècles. Il a exercé toutes les magistratures et liturgies importantes de la cité et, au-delà de ces fonctions classiques parmi les notables des cités à l'époque impériale, semble avoir joué un rôle majeur dans les relations entre la cité et le pouvoir impérial.
En effet, durant la première de ses deux prêtrises des Augustes, au début de sa carrière, il a conduit une ambassade à Rome. Cette ambassade est attestée d'une part par un oracle portant sur l'organisation d'un voyage à Rome (5) et, d'autre part, par une monnaie célébrant son retour ou son départ (2). Elle porte sur l'argent nécessaire aux philotimia, c'est-à-dire, selon L. Robert, aux « libéralités des évergètes et magistrats, notamment des grands prêtres du culte impérial, en sorte que φιλοτιμία signifie munus ». La célébration de son voyage par un monnayage est exceptionnelle et permet de mesurer l'importance, pour la cité, du soutien financier de l'empereur pour l'organisation des fêtes et concours du culte impérial. Les oracles concernant Aelianus Poplas, liturge et évergète mais connaissant, de ce fait, des problèmes financiers, témoignent également des problèmes posés par le fait que les finances des cités reposent de plus en plus, au cours de l'époque impériale, sur l'évergétisme des notables. Malgré leur richesse, ceux-ci parviennent difficilement à assumer les dépenses attendues par les citoyens, notamment à l'occasion des sacerdoces du culte impérial (4).
La carrière d'Aelianus Poplas s'étend entre la fin du règne de Commode, où a lieu l'ambassade qu'il conduit, et la fin des années 210 : les monnaies où il apparaît comme archiprytane datent de 217/8 (3). Elle est donc exceptionnelle également par sa durée. Ce personnage est lié à plusieurs grandes familles milésiennes, en particulier les Flavii Ulpiani, les Aelii Ulpiani et les Aelii Graniani, qui ont fourni de nombreux prophètes au sanctuaire de Didymes et de nombreux stéphanéphores à la cité de Milet. Son gentilice n'est pas connu, mais il était sans aucun doute citoyen romain.
En effet, durant la première de ses deux prêtrises des Augustes, au début de sa carrière, il a conduit une ambassade à Rome. Cette ambassade est attestée d'une part par un oracle portant sur l'organisation d'un voyage à Rome (5) et, d'autre part, par une monnaie célébrant son retour ou son départ (2). Elle porte sur l'argent nécessaire aux philotimia, c'est-à-dire, selon L. Robert, aux « libéralités des évergètes et magistrats, notamment des grands prêtres du culte impérial, en sorte que φιλοτιμία signifie munus ». La célébration de son voyage par un monnayage est exceptionnelle et permet de mesurer l'importance, pour la cité, du soutien financier de l'empereur pour l'organisation des fêtes et concours du culte impérial. Les oracles concernant Aelianus Poplas, liturge et évergète mais connaissant, de ce fait, des problèmes financiers, témoignent également des problèmes posés par le fait que les finances des cités reposent de plus en plus, au cours de l'époque impériale, sur l'évergétisme des notables. Malgré leur richesse, ceux-ci parviennent difficilement à assumer les dépenses attendues par les citoyens, notamment à l'occasion des sacerdoces du culte impérial (4).
La carrière d'Aelianus Poplas s'étend entre la fin du règne de Commode, où a lieu l'ambassade qu'il conduit, et la fin des années 210 : les monnaies où il apparaît comme archiprytane datent de 217/8 (3). Elle est donc exceptionnelle également par sa durée. Ce personnage est lié à plusieurs grandes familles milésiennes, en particulier les Flavii Ulpiani, les Aelii Ulpiani et les Aelii Graniani, qui ont fourni de nombreux prophètes au sanctuaire de Didymes et de nombreux stéphanéphores à la cité de Milet. Son gentilice n'est pas connu, mais il était sans aucun doute citoyen romain.
Sources :
1/ I.Didyma 363 ; L. Robert, Hellenica XI-XII p. 474-476
l. 5-8 : Aἰλιανοῦ Ποπλᾶ, ταμίου, ἀρχιπρυ|[τ]άνιδος, βουλάρχου, ἀγωνοθέτου, προφήτου, | [σ]τεφανηφόρου, πανηγυριάρχου, δὶς ἀρχιερέ|[ως] τῶν Σεβαστῶν.
2/ Didyma III 3, 586
(ὁ τοῦ) Ποπλᾶ κατάπλους.
3/ Münsterberg p. 99
ἐπὶ ἀρχ(ιπρυτάνεως) Aἰλ(ιανου) Ποπλᾶ.
4/ L. Robert, CRAI (1968) p. 569 n. 23
ὃτι ἂλλοτε λυπουμένῳ τῷ Ποπλᾷ ὡς καί τῶν πραγμάτων ἐναντιουμένων αὐτῷ καὶ τὴν οὐσίας μειουμένης καὶ τοῦ σώματος οὐκ εὒ ἒχοντος, καὶ μαθεῖν ζητοῦντι παρ᾽οὓ δυνηθείη βοηθείας τυχεῖν, ἒχρησεν οὑτώς : Ἱλάσκου Ζηνὸς βιοδότορος ἀγλαὸν ὂμμα.
5/ L. Robert, CRAI (1968) p. 568 n°22
ὅτι Ποπλᾶ τισι τοὒςομα ἐρωτήσαντι εἰ συμφέρει περὶ χρημάτων εἰς φιλοτιμίαν πέμψαι πρὸς βασιλέα, ἀπεκρίνατο οὓτως : ἐκ δὲ πάτρης στεῖλαι γαίης βασιληίδος ἄστυ ἐξεσίην σπέρχοντα κλυτὴν πρεσβιήδα πίστιν.
6/ Milet VI 2, 613
l. 4-5 : ἐπὶ στεφανηφ(όρου) Aἰλ(ιανοῦ) Ποπλᾶ, μη(νὸς) ι᾽.
7/ I.Didyma 241
l. 2-4 : [προφήτης εὐσεβὴς α]ὐτεπάγ|[γελτος Aἰλιανὸς Π]οπλᾶς | [---ἀρχιπρ]ύ̣τανις.
8/ I.Didyma 169
l. 5-6 : ἐπὶ προφήτου | Aἰλιανοῦ Ποπλᾶ.
9/ I.Didyma 179
l. 11-14 : τῶν διὰ γένους | προφητῶν Oὐλπιανῶν Ἡγη|σάνδρου καὶ Ἀνδρέου καὶ Aἰ|λιανοῦ Ποπλᾶ.
10/ I.Didyma 277
l. 8-9 : τελείων λιτουργῶν καὶ εὐεργετῶν τῆς πατρί|δος καὶ πρωτίστων.
Bibliographie :
Robert, CRAI 1968 p. 568-599 ; Günther 1985 p. 129-130 ; Baldus 1985 ; Nawotka 2000 p. 82 n°53.
Mis en ligne le 15/10/2009