N° 264 : Τ. Ἀντώνιος Λυσίμαχος Γρύπος (T. Antonius Lysimachus Grypus)
Datation : Ier siècle après J.-C. ?
Cité : Aphrodisias
Prêtrise : ἀρχιερεύς
Présentation :
T. Antonius Lysimachus Grypus est honoré après sa mort par le Conseil et le peuple des plus grands honneurs et de la couronne de la vertu. Ces honneurs s'expliquent par la générosité de sa famille d'une part et, d'autre part, par la carrière de T. Antonius Lysimachus Grypus : dès son plus jeune âge, il a fait preuve d'une grande vertu, puis il a exercé des magistratures, des ambassades, des agoranomies, des liturgies et une grande-prêtrise qualifiée de « somptueuse » (πολυτελεστάτη). Cet adjectif peut faire allusion à des banquets liés à des sacrifices, ou peut-être à des spectacles comportant des jeux. Le décret honorifique, en même temps décret de consolation pour sa mère, mêle les louanges à T. Antonius Lysimachus et à sa famille. T. Antonius Lysimachus Grypus a dû mourir relativement jeune, après un début de carrière brillant.
Le gentilice Antonius indique que la famille a reçu la citoyenneté d'Antoine à l'époque triumvirale, comme plusieurs autres familles d'Aphrodisias. Le père d'Antonius Lysimachus Grypus est simplement nommé Adrastos, alors que sa mère est une Antonia. Pour que le grand-prêtre porte le gentilice d'Antonius, il faut soit qu'il ait reçu la citoyenneté romaine alors que son père était resté pérégrin - mais on ne voit pas pourquoi, dans ce cas, il aurait adopté ce nomen plutôt qu'un gentilice impérial - soit que son père ait été lui-même un Antonius ; si cette deuxième explication était la bonne, il serait surprenant que ce ne soit pas précisé dans une formule onomastique pourtant assez développée, qui mentionne la tribu romaine du personnage. Une autre explication possible serait que T. Antonius Lysimachus Grypus, dont la mère est une Antonia, ait été adopté par un oncle maternel qui lui aurait transmis son gentilice. Il est probablement apparenté à Flavius Antonius Lysimachus, grand-prêtre à la fin du IIe siècle, mais la nature de ces liens ne peut être précisée.
La datation de ce personnage au Ier siècle est assez fragile : elle repose uniquement sur la forme des lettres et la présence de ligatures sur l'inscriptiona.
Le gentilice Antonius indique que la famille a reçu la citoyenneté d'Antoine à l'époque triumvirale, comme plusieurs autres familles d'Aphrodisias. Le père d'Antonius Lysimachus Grypus est simplement nommé Adrastos, alors que sa mère est une Antonia. Pour que le grand-prêtre porte le gentilice d'Antonius, il faut soit qu'il ait reçu la citoyenneté romaine alors que son père était resté pérégrin - mais on ne voit pas pourquoi, dans ce cas, il aurait adopté ce nomen plutôt qu'un gentilice impérial - soit que son père ait été lui-même un Antonius ; si cette deuxième explication était la bonne, il serait surprenant que ce ne soit pas précisé dans une formule onomastique pourtant assez développée, qui mentionne la tribu romaine du personnage. Une autre explication possible serait que T. Antonius Lysimachus Grypus, dont la mère est une Antonia, ait été adopté par un oncle maternel qui lui aurait transmis son gentilice. Il est probablement apparenté à Flavius Antonius Lysimachus, grand-prêtre à la fin du IIe siècle, mais la nature de ces liens ne peut être précisée.
La datation de ce personnage au Ier siècle est assez fragile : elle repose uniquement sur la forme des lettres et la présence de ligatures sur l'inscriptiona.
Sources :
IAph2007 12.207
l. 4-8 : καθ᾽ ἑαυτὸν κατὰ ἔργα κοσμήσας τὴν τοῦ γένους {δόξαν} καὶ ἐν αἷς ἐτέλεσεν ἀρχα[ῖ]ς καὶ ὑπηρεσίαις καὶ πρεσβείαις καὶ ἀγορανομίαις πολυτελέσιν καὶ ἐπιδόσεσιν καὶ λιτου̣ργίαις μεγαλοψύχοις καὶ ἀρχιερωσύνῃ πολυτελεστάτῃ
Mis à jour le 03/06/2010