N° 118 : Τ. Στατίλιος Κρίτων (T. Statilius Criton)
Datation : Trajan
Cité : Ephèse
Prêtrise : ἱερεὺς Ἀνακτόρων καὶ Ἀλεξάνδρου βασιλέως καὶ Γαίου καὶ Λουκίου τῶν ἐκγόνων τοῦ Σεβαστοῦ
Présentation :
T. Statilius Criton, médecin de Trajan originaire d'Héraclée de la Salbakè, a été prêtre des Anaktores, d'Alexandre et de Caius et Lucius, petits-fils d'Auguste.
La carrière de cet important personnage est bien connue. Proche de Trajan, il l'a accompagné en Dacie et a été procurateur impérial. Il a obtenu de l'empereur des libéralités pour sa patrie d'origine, mais aussi pour les médecins d'Éphèse. C'est une inscription émanant de ces médecins, « sacrifiant à Asclépios Propator et aux Augustes », qui fait connaître sa prêtrise du culte impérial (1). Même s'il n'existe pas d'autre attestation d'une activité de T. Statilius Criton à Éphèse, c'est dans la capitale de la province qu'il a dû revêtir ce sacerdoce ; s'il s'agissait d'une prêtrise héracléenne, le texte le préciserait probablementa.
Le maintien d'un culte d'Alexandre à l'époque impériale et de Caius et Lucius plus d'un siècle après leur mort est remarquable. À Stratonicée, une prêtrise d'Agrippa existe encore au IIe siècle. Des cultes locaux peuvent donc survivre longtemps après la disparition des personnages honorés, même pour des membres de la famille impériale qui n'ont pas été Augustes.
La carrière de cet important personnage est bien connue. Proche de Trajan, il l'a accompagné en Dacie et a été procurateur impérial. Il a obtenu de l'empereur des libéralités pour sa patrie d'origine, mais aussi pour les médecins d'Éphèse. C'est une inscription émanant de ces médecins, « sacrifiant à Asclépios Propator et aux Augustes », qui fait connaître sa prêtrise du culte impérial (1). Même s'il n'existe pas d'autre attestation d'une activité de T. Statilius Criton à Éphèse, c'est dans la capitale de la province qu'il a dû revêtir ce sacerdoce ; s'il s'agissait d'une prêtrise héracléenne, le texte le préciserait probablementa.
Le maintien d'un culte d'Alexandre à l'époque impériale et de Caius et Lucius plus d'un siècle après leur mort est remarquable. À Stratonicée, une prêtrise d'Agrippa existe encore au IIe siècle. Des cultes locaux peuvent donc survivre longtemps après la disparition des personnages honorés, même pour des membres de la famille impériale qui n'ont pas été Augustes.
Sources :
1/ I.Ephesos 719
l. 1-10 : [οἱ] θύοντες τῷ Προπά|τορι Ἀσκληπιῷ καὶ τοῖς | Σεβαστοῖς ἱατροὶ ἐτείμησαν | Τ. Στατίλιον Κρίτωνα τὸν | ἀρχίατρον καὶ ἐπίτροπον Aὐτο|κράτορος Νέρουα Τραιανοῦ Καίσα|ρος Σεβαστοῦ Γερμανικοῦ Δακικοῦ | καὶ ἱερέα Ἀνακτόρων καὶ Ἀλεξάν|δρου βασιλέως καὶ Γαίου καὶ Λουκίου | τῶν ἐκγόνων τοῦ Σεβαστοῦ.
2/ La Carie II p. 167 n°49
l. 6-8 : [ἐ]κ διαθήκη[ς Τ.] Στα̣τ̣ι̣[λίου | Κρίτωνος το]ῦ γενομένου ἀρχιάτ[ρου καὶ | ἐπιτρόπου κα]ὶ̣ φ[ί]λο̣[υ] τοῦ κυρίου Κ[αίσαρος].
3/ La Carie II p. 178 n°75
l. 1-2 : [Τ. Στατίλιον Κρίτωνα τὸν ἀρχίατρον καὶ ἐπίτροπον Aὐτοκράτορος Νέρουα] | Τραιανοῦ Δακικο[ῦ].
4/ La Carie II p. 200 n°126
l. 6 : [Στατιλ]ίων Κρίτωνος
Bibliographie :
PIR² S 823.
Kind, RE XI (1922) col. 1935-1938 (Kriton 7) ; Buckler, « T. Statilius Crito, Traiani Aug. medicus », JÖAI 30 (1927) Beibl. p. 6-7 ; Robert, Hellenica III (1946) p. 7-9 ; id., La Carie II p. 220-224 ; Pflaum, CP II p. 299-300 ; Bowersock 1965 p. 65 ; Benedum, RE Suppl. XIV (1974) col. 216-220 ; Scherrer dans H. Thür 1997 p. 96 ; Marasco 1998 p. 276 ; Samama 2005 p. 327-329 et 364-365.
Kind, RE XI (1922) col. 1935-1938 (Kriton 7) ; Buckler, « T. Statilius Crito, Traiani Aug. medicus », JÖAI 30 (1927) Beibl. p. 6-7 ; Robert, Hellenica III (1946) p. 7-9 ; id., La Carie II p. 220-224 ; Pflaum, CP II p. 299-300 ; Bowersock 1965 p. 65 ; Benedum, RE Suppl. XIV (1974) col. 216-220 ; Scherrer dans H. Thür 1997 p. 96 ; Marasco 1998 p. 276 ; Samama 2005 p. 327-329 et 364-365.
Notes :
a P. Scherrer pense plutôt à une prêtrise d'Héraclée, car le culte d'Alexandre et des Anaktores n'est pas attesté à Éphèse ; mais il ne l'est pas non plus à Héraclée. Les « Anaktores » peuvent être les dieux Cabires (Keil), mais peut-être aussi les Dioscures avec lesquelles l'iconographie impériale assimile fréquemment Caius et Lucius Césars.
Mis à jour le 14/04/2010