N° 257 : Τάτα (Tata)
Datation : Dernier quart du Ier siècle après J.-C.
Cité : Aphrodisias
Prêtrise : ἱέρεια τῶν Σεβαστῶν
Présentation :
Tata fille de Diodoros a été deux fois prêtresse des empereurs. À cette occasion, elle a offert deux fois de l'huile aux athlètes. Le rapport entre ces distributions et le culte de l'empereur n'est pas très clair. Il s'agit peut-être d'huile pour un concours voué aux Augustesa, puisque la suite de l'inscription la félicite pour avoir fait venir à Aphrodisias les meilleurs artistes d'Asie. Mais il peut très bien être également question d'un acte d'évergétisme à l'occasion de son sacerdoce, sans lien direct avec le culte. Par ailleurs, elle est remerciée par la cité pour avoir fait des sacrifices pour la santé des empereurs, dans le cadre d'un de ses sacerdoces ou de sa stéphanéphorie. Elle a également organisé des spectacles, des banquets, et des distributions au peuple. En remerciement de toutes ces générosités, la cité lui décerne le titre de philodoxos, très rare pour une femmeb, ainsi que celui de mère de la cité, encore plus exceptionnelc. Enfin, elle a été stéphanéphore, c'est-à-dire magistrate éponyme de la citéd.
Tata est la belle-mère d'Adrastos, et l'arrière-grand-mère de Tatia Attalis. Elle a dû vivre dans le dernier quart du Ier siècle. La carrière de son mari Attalos de Pythéas n'est pas connue, mais les fils de celui-ci participent à la dédicace d'un bâtiment à la fin du Ier siècle (IAph2007 5.6, l. 10-11).
Tata est la belle-mère d'Adrastos, et l'arrière-grand-mère de Tatia Attalis. Elle a dû vivre dans le dernier quart du Ier siècle. La carrière de son mari Attalos de Pythéas n'est pas connue, mais les fils de celui-ci participent à la dédicace d'un bâtiment à la fin du Ier siècle (IAph2007 5.6, l. 10-11).
Arbre généalogique :
Sources :
IAph2007 12.29b
l. 1-14 : ἡ βουλὴ καὶ ὁ δῆμος καὶ ἡ γερο[υσία] | ἐτείμησαν ταῖς πρώταις τειμα[ῖς] | Τάταν Διοδώρου τοῦ Διοδώρου το[ῦ φύ]|σει Λέοντος, ἁγνὴν ἱέρειαν Ἥρας διὰ βίου, | μητέρα πόλεως, γυναῖκα γενομένην | καὶ μείνασαν Ἀττάλου τοῦ Πυθέου | στεφανηφόρου, καὶ αὐτὴν γένους πρώ|του καὶ λαμπροῦ, ἱερατεύσασαν τῶν | Σεβαστῶν ἐκ δευτέρου, ἀλείψασαν | δὶς δρακτοῖς ἐκ λουτήρων ἐπιρύτοις, | δαψιλέστατα τὸ πλεῖστον μέρος καὶ τῆς | νυκτός, στεφανηφορήσασαν, θύσασαν | παρ᾽ ὅλους τοὺς ἐνιαυτοὺς ὑπὲρ τῆς ὑγή|ας τῶν Σεβαστῶν.
Bibliographie :
Reynolds 1980 p. 77 ; Van Bremen 1996 p. 65, 73, 90, 126, 168, 349.
Notes :
a C'est l'interprétation de R. Van Bremen (1996 p. p. 73 et 90) : Tata aurait eu l'activité d'une agonothète alors qu'elle ne l'a pas été, car la prêtrise du culte impérial impliquait des liturgies.
b Nous n'avons trouvé qu'une autre attestation de ce titre, pour Ammia fille d'Attalos (MAMA 8, 528). Il n'est d'ailleurs pas très fréquent non plus pour les hommes.
c Ce titre est pour l'instant unique à Aphrodisias (Van Bremen 1996 p. 168 et 349). Son pendant masculin, « père de la patrie », a été étudié par C. Roueché (1979) : il se développe au IIIe siècle, jusqu'à devenir une charge au Bas-Empire. L'auteur n'aborde pas le problème des « mères de la cité ». Voir le catalogue des occurrences de ce titre dans Canali 2007 p. 161-180.
d Selon R. Van Bremen (1996 p. 65 et 126), cette stéphanéphorie a peut-être exercée avec son mari, même si l'inscription ne le précise pas.
b Nous n'avons trouvé qu'une autre attestation de ce titre, pour Ammia fille d'Attalos (MAMA 8, 528). Il n'est d'ailleurs pas très fréquent non plus pour les hommes.
c Ce titre est pour l'instant unique à Aphrodisias (Van Bremen 1996 p. 168 et 349). Son pendant masculin, « père de la patrie », a été étudié par C. Roueché (1979) : il se développe au IIIe siècle, jusqu'à devenir une charge au Bas-Empire. L'auteur n'aborde pas le problème des « mères de la cité ». Voir le catalogue des occurrences de ce titre dans Canali 2007 p. 161-180.
d Selon R. Van Bremen (1996 p. 65 et 126), cette stéphanéphorie a peut-être exercée avec son mari, même si l'inscription ne le précise pas.
Mis à jour le 20/04/2010