N° 269 : Τατία Ἀτταλίς (Tatia Attalis)
Datation : Première moitié du IIe siècle après J.-C.
Cité : Aphrodisias
Prêtrise : ἱέρεια τῶν Σεβαστῶν
Présentation :
Morte jeune, Tatia Attalis est connue par un long décret rapportant la générosité de sa famille, le déroulement de ses funérailles publiques et les honneurs décernés par le peuple, qui est intervenu lors de la cérémonie funéraire : l'émotion populaire s'est traduite par une quasi-émeute, la foule s'emparant de son corps pour exiger une inhumation dans la cité (1)a. J. Reynolds et C. Roueché font remarquer que le pathos de cette inscription laisse penser qu'elle était seule de sa génération dans sa famille : avec sa mort disparaît donc pour le peuple une famille de bienfaiteursb.
La prêtrise des Augustes est la seule charge exercée par Tatia Attalis elle-même. Dans le reste de l'inscription, ce sont les magistratures et liturgies de sa famille qui sont mentionnées. Elle a donc dû être prêtresse des Augustes avant son mariage, peut-être aux côtés de son père ou d'un frère.
Tatia Attalis est honorée d'une tombe intra-muros ou, plus exactement, obtient le droit d'être inhumée dans le tombeau de son grand-père Adrastos. Cet honneur est très rare pour les hommes, mais il l'est encore plus pour les femmes et, comme le notent J. Reynolds et C. Roueché, il s'explique par l'existence d'un tombeau familial dans la cité. Tatia Attalis reçoit également l'honneur de plusieurs statues dans des lieux publics.
Son grand-père Adrastos ayant vécu à la fin des Julio-Claudiens ou sous les Flaviens, Tatia Attalis doit être située dans la première moitié du IIe siècle. Son arrière grand-mère par la branche maternelle, Tata, a également été grande prêtresse c.
La prêtrise des Augustes est la seule charge exercée par Tatia Attalis elle-même. Dans le reste de l'inscription, ce sont les magistratures et liturgies de sa famille qui sont mentionnées. Elle a donc dû être prêtresse des Augustes avant son mariage, peut-être aux côtés de son père ou d'un frère.
Tatia Attalis est honorée d'une tombe intra-muros ou, plus exactement, obtient le droit d'être inhumée dans le tombeau de son grand-père Adrastos. Cet honneur est très rare pour les hommes, mais il l'est encore plus pour les femmes et, comme le notent J. Reynolds et C. Roueché, il s'explique par l'existence d'un tombeau familial dans la cité. Tatia Attalis reçoit également l'honneur de plusieurs statues dans des lieux publics.
Son grand-père Adrastos ayant vécu à la fin des Julio-Claudiens ou sous les Flaviens, Tatia Attalis doit être située dans la première moitié du IIe siècle. Son arrière grand-mère par la branche maternelle, Tata, a également été grande prêtresse c.
Arbre généalogique :
Sources :
IAph2007 12.205
Col 1, l. 7-15 : Τατία Ὑψικ[λέους τοῦ Ἀδράσ]|του τοῦ Νεικοτείμου τοῦ Ἀρτεμιδώρου το[ῦ Ζήνωνος Ἱέρα]|κος Ἀτταλίς, γενομένη ἱέρεια Σεβαστῶν, π[άτρος καὶ προγό]|νων ὑπάρχουσα τῶν πρώτων καὶ συνεκτικ[ότων τὴν ? πατρίδα] | καὶ ἐν γυμνασιαρχίαις καὶ στεφανηφορίαις [καὶ ? ἀγωνοθεσίαις] | καὶ ἀρχιερωσύναις καὶ ἔργων ἀναθέσεσιν κ[αὶ ? -9- ἐκ τῶν] | ἰδίων γεγονότων, ζήσασα βίον σώφρονα κ[αὶ ? κόσμιον καὶ ἀναλο]|γοῦντα τῇ τοῦ γένους σεμνότητι.
Bibliographie :
Reynolds 1982 p. 165 ; Reynolds-Roueché 1992 ; Van Bremen 1996 p. 156-157 ; Bielman - Frei-Stolba 1998 p. 16 ; Jones 1999 p. 588-600.
Notes :
a Sur un cas similaire d'intervention du peuple dans les funérailles d'une femme, voir M. Sève à propos d'Apollonis de Cyzique (Sève 1979).
b Voir Reynolds-Roueché 1992 ; les auteurs font également allusion à une inscription non publiée où apparaît son oncle, qui a légué presque tous ses biens à la cité. Lui non plus n'avait peut-être pas de descendants.
c Le stemma de la famille proposé par A. Chaniotis (2004 p. 411) comporte deux erreurs. D'abord, Tatia Attalis est la fille d'Hypsiclès et non de son frère Attalos Adrastos ; ensuite, le nom de ce père est Hypsiclès et non Hypsiclès Adrastos.
b Voir Reynolds-Roueché 1992 ; les auteurs font également allusion à une inscription non publiée où apparaît son oncle, qui a légué presque tous ses biens à la cité. Lui non plus n'avait peut-être pas de descendants.
c Le stemma de la famille proposé par A. Chaniotis (2004 p. 411) comporte deux erreurs. D'abord, Tatia Attalis est la fille d'Hypsiclès et non de son frère Attalos Adrastos ; ensuite, le nom de ce père est Hypsiclès et non Hypsiclès Adrastos.
Mis à jour le 06/04/2010