N° 58 : Γ. Ἰούλιος Ἀμυνίας, ὁ καλούμενος Ἰσοκράτης (C. Iulius Amunias dit Isocratès)
Datation : Auguste
Cité : Samos
Prêtrise : ἱερεὺς τοῦ Aὐτ[οκράτορος Καί]σαρος θεοῦ υἱοῦ Σεβαστοῦ καὶ τοῦ υἱοῦ αὐτοῦ Γ[αίου Καίσαρος] καὶ Μάρκου Ἀγρίππα
Présentation :
Citoyen romain dès le principat d'Auguste, C. Iulius Amunias dit Isocratea, philosophe épicurien et orateur, a occupé une prêtrise associant à l'empereur son fils Caius César et Agrippa. Cette prêtrise fut peut-être créée à l'occasion de la prise de la toge virile de l'héritier désigné d'Augusteb. Elle s'explique par le fait que le légat et gendre d'Auguste a séjourné plusieurs fois à Samos, lors de son commandement exceptionnel en Orient. Au moment de son sacerdoce, C. Iulius Amunias a conduit une ambassade à Rome, en 6/5 avant J.-C., à l'occasion d'un serment prêté par la cité à l'empereur (1). Il a donc eu l'occasion de rencontrer les plus hauts dirigeants de l'empire à plusieurs reprises, à Samos, lors des séjours d'Auguste, d'Agrippa et plus tard celui de Caius César, ainsi que directement à Rome. Ce sont ces bonnes relations avec le pouvoir impérial qui expliquent qu'il ait obtenu la citoyenneté romaine très tôt.
C. Iulius Amunias a également occupé la magistrature éponyme de la cité, plus de dix ans après son sacerdoce. Celui-ci est donc, dans ce cas, une charge de début de carrière. Les attributions de la prêtrise répondant à un contexte local précis, il est probable que C. Iulius Amunias en a été non seulement le détenteur, mais aussi le fondateur. La prêtrise apparaît comme un moyen, pour lui, d'enrichir ses relations avec des Romains de haut rang, jusqu'à l'empereur. Cela lui donne l'occasion de conduire l'ambassade à Rome pour annoncer le serment prêté à l'empereur. En outre, la prêtrise et l'ambassade lui attribuent le rôle d'intermédiaire entre la cité et l'empereur.
Le devenir de sa famille n'est connu que par une inscription pour son fils, L. Iulius (4). Celui-ci est honoré par le peuple pour sa piété à l'égard d'Auguste et du peuple. Comme son père, même s'il n'est pas prêtre, L. Iulius affiche sa dévotion à l'empereur, ce qui signifie, pour la cité, qu'il peut la faire bénéficier de ses bonnes relations avec le pouvoir. La famille de C. Iulius Amunias apparaît ainsi comme une de celles qui ont, très tôt, encouragé la mise en place du culte impérial dans leur cité, ce qui les aide à entretenir des relations personnelles avec le pouvoir romain et renforce en même temps leur position dans leur cité.
C. Iulius Amunias a également occupé la magistrature éponyme de la cité, plus de dix ans après son sacerdoce. Celui-ci est donc, dans ce cas, une charge de début de carrière. Les attributions de la prêtrise répondant à un contexte local précis, il est probable que C. Iulius Amunias en a été non seulement le détenteur, mais aussi le fondateur. La prêtrise apparaît comme un moyen, pour lui, d'enrichir ses relations avec des Romains de haut rang, jusqu'à l'empereur. Cela lui donne l'occasion de conduire l'ambassade à Rome pour annoncer le serment prêté à l'empereur. En outre, la prêtrise et l'ambassade lui attribuent le rôle d'intermédiaire entre la cité et l'empereur.
Le devenir de sa famille n'est connu que par une inscription pour son fils, L. Iulius (4). Celui-ci est honoré par le peuple pour sa piété à l'égard d'Auguste et du peuple. Comme son père, même s'il n'est pas prêtre, L. Iulius affiche sa dévotion à l'empereur, ce qui signifie, pour la cité, qu'il peut la faire bénéficier de ses bonnes relations avec le pouvoir. La famille de C. Iulius Amunias apparaît ainsi comme une de celles qui ont, très tôt, encouragé la mise en place du culte impérial dans leur cité, ce qui les aide à entretenir des relations personnelles avec le pouvoir romain et renforce en même temps leur position dans leur cité.
Sources :
1/ IG XII 6, 7
l. 50-54 : πρεσβευταὶ ἀπεδίχθησαν : ὁ ἱερεὺς τοῦ Aὐτ[οκράτορος Καί]|σαρος θεοῦ υἱοῦ Σεβαστοῦ καὶ τοῦ υἱοῦ αὐτοῦ Γ[αίου Καίσαρος] | καὶ Μάρκου Ἀγρίππα Γαίος Ἰούλιος Σωσιγένο[υς υἱὸς Ἀμυνίας] |ὁ καλούμενος Ἰσοκράτης, καὶ ἐκ τῶν νεωποιῶ[ν τοῦ Σεβα]|στοῦ Μηνόδωρος Νικηράτου καὶ ἐκ τῶν ἄλλω[ν νεωποιῶν --] κτλ.
2/ IG XII 6, 293
[ἡ β]ουλὴ καὶ ὁ δῆμος | Γάιον Ἰούλιον Σωσιγένους υἱὸν | Ἀμυνίαν, τὸν καλούμενον Ἰσοκράτη, | φιλόσοφον Ἐπικούρηον, πλεῖ[σ]τα | τὴν πόλιν ὠφελήσταν[τα], {Hρηι.
3/ IG XII 6, 190
l. 1-4 : ἔτους λζ᾽ τῆς τοῦ Σεβασ|τοῦ Καίσαρος νίκης | καὶ δημιουργοῦ | Γ(αίου) Ἰουλίου Ἰσοκράτους
4/ IG XII 6, 294
[ὁ δῆμος] | Λεύκιν Ἰο(ύ)λιον | Γαίου ὑὸν Σάμιον, | εὐσεβῶς διακείμε|νον πρὸς Aὐτοκρά|τορα Καίσαρα θεοῦ υἱ|{τ}ὸν Σεβαστόν, φιλο|δόξως δὲ πρὸς τὸν | δῆμον, Θεᾶι Ῥώμηι | καὶ Σεβαστῶι Καίσαρι.
Bibliographie :
M. N. Tod, JHS 77 (1957), p. 136 ; Herrmann 1960, p. 77 ; Holtheide 1983 p. 249.
Mis en ligne le 15/10/2009