N° 165 : Μιννίων (Minnion)
Datation : Tibère / Claude
Cité : Milet
Prêtrise : ἀρχιερεύς
Présentation :
Minnion et son fils Claudius Menophilus apparaissent dans une inscription en l'honneur de Claudia, hydrophore, respectivement leur petite-fille et fille (1). Leurs carrières sont exactement identiques. Minnion ayant été stéphanéphore en 18/19 (2), on peut supposer que Claudius Menophilus a reçu la citoyenneté de l'empereur Claude.
Ces deux personnages ont exercé plusieurs autres fonctions en lien avec le culte impérial : ils ont été agonothètes des Didymeia, Kaisareia et Romaia, ainsi que des Nea Sebastaa. Ils ont également été agonothètes et rois du koinon des Ioniens, dont une grande partie de l'activité est liée au culte des empereursb. En outre, ils ont revêtu les magistratures et les liturgies les plus importantes de la cité de Milet : ils ont été deux fois prophètes, stéphanéphores, gymnasiarques de deux gymnases, paidonomes, chorèges et peut-être ambassadeurs.
Minnion est apparenté à plusieurs grandes familles milésiennes. Son père Menophilus fait partie d'une famille de stéphanéphores et prophètes, et son frère, Thrasonidès, est stéphanéphore en 10/11 (Milet I 7, 127, l. 33). Avec Thrasonidès, Minnion a été adopté par Minnion fils d'Aristeas, stéphanéphore en 2/3, qui était peut-être son oncle ou son grand-père du côté maternel, ce qui expliquerait qu'ils portent le même nom. La famille de Minnion fils d'Aristeas est également une famille de stéphanéphores et prophètesc. D'autre part, Claudius Menophilus a épousé une femme d'un rang également élevé, Gerelanè Bassè, stéphanéphore à Samosd. Minnion et Claudius Menophilus font donc partie d'un réseau de parenté prestigieux à Milet, avec des connexions dans une autre cité d'Ionie.
Les carrières de Minnion et de Claudius Menophilus sont totalement identiques, alors que le père est pérégrin et le fils citoyen romain. Cela montre que, pour une partie des notables civiques, la citoyenneté romaine est davantage un moyen d'accroître son prestige dans sa cité d'origine que de s'orienter vers une carrière romaine. Les carrières des enfants de Claudius Menophilus ne sortent d'ailleurs pas du cadre civique : sa fille Claudia est hydrophore à Didymes et son fils Ti. Claudius Dionysius prophète. À la génération suivante, on trouve de nouveau une hydrophore et des prophètes et agonothètese.
Ces deux personnages ont exercé plusieurs autres fonctions en lien avec le culte impérial : ils ont été agonothètes des Didymeia, Kaisareia et Romaia, ainsi que des Nea Sebastaa. Ils ont également été agonothètes et rois du koinon des Ioniens, dont une grande partie de l'activité est liée au culte des empereursb. En outre, ils ont revêtu les magistratures et les liturgies les plus importantes de la cité de Milet : ils ont été deux fois prophètes, stéphanéphores, gymnasiarques de deux gymnases, paidonomes, chorèges et peut-être ambassadeurs.
Minnion est apparenté à plusieurs grandes familles milésiennes. Son père Menophilus fait partie d'une famille de stéphanéphores et prophètes, et son frère, Thrasonidès, est stéphanéphore en 10/11 (Milet I 7, 127, l. 33). Avec Thrasonidès, Minnion a été adopté par Minnion fils d'Aristeas, stéphanéphore en 2/3, qui était peut-être son oncle ou son grand-père du côté maternel, ce qui expliquerait qu'ils portent le même nom. La famille de Minnion fils d'Aristeas est également une famille de stéphanéphores et prophètesc. D'autre part, Claudius Menophilus a épousé une femme d'un rang également élevé, Gerelanè Bassè, stéphanéphore à Samosd. Minnion et Claudius Menophilus font donc partie d'un réseau de parenté prestigieux à Milet, avec des connexions dans une autre cité d'Ionie.
Les carrières de Minnion et de Claudius Menophilus sont totalement identiques, alors que le père est pérégrin et le fils citoyen romain. Cela montre que, pour une partie des notables civiques, la citoyenneté romaine est davantage un moyen d'accroître son prestige dans sa cité d'origine que de s'orienter vers une carrière romaine. Les carrières des enfants de Claudius Menophilus ne sortent d'ailleurs pas du cadre civique : sa fille Claudia est hydrophore à Didymes et son fils Ti. Claudius Dionysius prophète. À la génération suivante, on trouve de nouveau une hydrophore et des prophètes et agonothètese.
Arbre généalogique :
Sources :
1/ I.Didyma 339
l. 4-18 : (πατρὸς) Κλαυδίου Μη[νοφ]ίλου εὐε[ρ]γ̣έτ̣[ου τοῦ] | Μιννίωνος, μη[τρὸ]ς δὲ Γε[ρ]έλ̣[ανης Γ]α̣ίο̣[υ] | Bάσσης, στεφα[νηφ]όρου ἐν Σά̣μ̣ῳ. αὕτ̣[η] | ὕδροφόρησεν [πα]τρὸς καὶ πάππου προ|φητευσάντω[ν], ἑκάστου ἀνὰ δίς, | στεφανηφορη[σάν]των, ἀγωνοθετ[η]|{σάντων} Διδυμείων κα[ὶ Κα]ισαρείων καὶ Ῥωμ[αί]|ων, ἀγωνοθετ[ησ]άντων Νέων Σ̣[ε]|βαστῶν, ἀγων[ο]θετησάντων τοῦ | κοινοῦ τῶν Ἰών[ων] καὶ βασιλευσά[ν]|των, ἀρχιερατ[ευσάντων, γυμνασι]|αρχησάντων Γ̣......σαν τῶν πρε[σ]|βυτῶν, τῶν π̣[ατέρ]ων, π[αιδ]ον[ο]|μησάντω̣[ν, πρεσβ]ε̣υσ[άντων?, χο]|ρηγησ[άντων---].
2/ Milet I 3, 127
l. 42 (18-19 ap. J.-C.) : Μιννίων Μηνοφίλου τοῦ Θρασωνί|δου, κατὰ ποίησιν δὲ Μιννίωνος.
Bibliographie :
Holtheide 1983 p. 69 et 323.
Notes :
a Sur ces concours, voir I.Didyma 183, 255, 331, 339 ; Robert 1937 p. 93 n. 6.
b Herrmann 2002.
c Voir les stemmata de Rehm (I.Didyma p. 171 et 220).
d Sur ce gentilice, rare, voir X. Espluga, Epigraphica 57 (1995) p. 45-60. Il est attesté essentiellement à Brindisium ; il est possible que les Gerellani de Samos soient des descendants de négociants installés à Délos au IIe siècle avant J.-C. Des Gerellani sont attestés à Ephèse à l'époque impériale, voir par exemple I.Ephesos 682, 1010, 1573, 2049.
e I.Didyma 193 et 334.
b Herrmann 2002.
c Voir les stemmata de Rehm (I.Didyma p. 171 et 220).
d Sur ce gentilice, rare, voir X. Espluga, Epigraphica 57 (1995) p. 45-60. Il est attesté essentiellement à Brindisium ; il est possible que les Gerellani de Samos soient des descendants de négociants installés à Délos au IIe siècle avant J.-C. Des Gerellani sont attestés à Ephèse à l'époque impériale, voir par exemple I.Ephesos 682, 1010, 1573, 2049.
e I.Didyma 193 et 334.
Mis à jour le 06/02/2012