N° 359 : Τι. Φλαούιος Μένανδρος (Ti. Flavius Menander)
Datation : Première moitié du IIe siècle après J.-C.
Cité : Stratonicée de Carie
Prêtrise : ἀρχιερεὺς τῶν Σεβαστῶν Aὐτοκρατόρων
Présentation :
Ti. Flavius Menander, fils de Stratoclès, est connu par un décret très important de la cité, par plusieurs dédicaces pendant ses prêtrises de Zeus ainsi que par les commémorations des prêtrises de son fils et d'un autre prêtre dont le nom est perdu. Ce personnage, dont la famille a obtenu la citoyenneté romaine sous les Flaviens, a vécu dans la première moitié du IIe siècle, peut-être sous Hadrien. En effet, sa femme Flavia Léontis est la nièce de Flavius Diomedès et une descendante de T. Flavius Diomedès, également grands-prêtres. Il a été gymnasiarque, trois fois prêtre de Zeus Panamaros aux Heraia, néocore du sanctuaire de Panamara et stéphanéphore à Stratonicée ; il occupe la prêtrise de Zeus Kannokos à titre héréditaire – cette épiclèse n'est pour l'instant attestée nulle part ailleurs.
Son titre de « grand-prêtre des Augustes Empereurs » n'est pas fréquent à Stratonicée. Il est également attesté au Ier siècle (voir Melas [n°345] et l'anonyme n°346) et au début du IIIe siècle (M. Sempronius Clemens et son fils M. Sempronius Clemens Iulius).
Un décret important qui rappelle l'ensemble de sa carrière a été voté l'année de sa deuxième prêtrise de Zeus à Panamara (1). Il a déjà, à ce moment là, été grand-prêtre et stéphanéphore d'Apollon. Il s'est illustré, pendant sa prêtrise des empereurs, par de nombreuses générosités à l'égard de la cité : « μετὰ πολλὰ ἀναλώματα τὰ ἐν τῇ ἀρχιερωσύ[νῃ]». Il a ensuite construit un atrium dans les bains, avant d'être gymnasiarque lors de la fête des Panamareia puis de se porter volontaire pour une deuxième prêtrise de Zeus Panamaros. Ses distributions d'huile et d'argent ont été particulièrement généreuses, puisqu'elles se sont étendues aux esclaves. Enfin, il a été prêtre d'Hécate à la fin de sa carrière, comme le mentionne la commémoration de la prêtrise panamaréenne de son fils (8).
Pour le remercier et l'honorer, le peuple décide alors de changer l'éponymie des décrets : ils seront désormais datés non seulement par le stéphanéphore, en même temps grand-prêtre des empereurs, mais aussi par le prêtre de Panamara. Cette année-là, c'est d'ailleurs le dieu Apollon qui est à la fois stéphanéphore et grand-prêtre du culte impérial. Il s'agit d'une décision très importante, même s'il est difficile de savoir dans quelle mesure elle a été vraiment appliquée. L'existence de ce décret indique que Ti. Flavius Menander a joué un rôle majeur dans la cité en multipliant les sacerdoces et les actes d'évergétisme. Pourtant, comme le fait remarquer A. Laumonier, ni lui ni sa femme ne portent le titre de fils ou fille de la cité.
Son mariage avec Flavia Leontis le rapproche d'une famille connue depuis le milieu du Ier siècle, celle de Ti. Claudius Theophanès. Leur fils Ti. Flavius Theophanès – qui porte donc un nom issu de la famille de Flavia Leontis – a été prêtre de Zeus à Panamara et également très généreux en banquets et distributions d'huiles et d'argent.
Rien n'indique que sa femme Flavia Leontis ait été prêtresse du culte impérial avec Flavius Menander. Il est possible qu'il ait revêtu le sacerdoce des empereurs avant son mariage car, pour les autres charges, Flavia Leontis est associée aux fonctions et aux honneurs de son mari.
Son titre de « grand-prêtre des Augustes Empereurs » n'est pas fréquent à Stratonicée. Il est également attesté au Ier siècle (voir Melas [n°345] et l'anonyme n°346) et au début du IIIe siècle (M. Sempronius Clemens et son fils M. Sempronius Clemens Iulius).
Un décret important qui rappelle l'ensemble de sa carrière a été voté l'année de sa deuxième prêtrise de Zeus à Panamara (1). Il a déjà, à ce moment là, été grand-prêtre et stéphanéphore d'Apollon. Il s'est illustré, pendant sa prêtrise des empereurs, par de nombreuses générosités à l'égard de la cité : « μετὰ πολλὰ ἀναλώματα τὰ ἐν τῇ ἀρχιερωσύ[νῃ]». Il a ensuite construit un atrium dans les bains, avant d'être gymnasiarque lors de la fête des Panamareia puis de se porter volontaire pour une deuxième prêtrise de Zeus Panamaros. Ses distributions d'huile et d'argent ont été particulièrement généreuses, puisqu'elles se sont étendues aux esclaves. Enfin, il a été prêtre d'Hécate à la fin de sa carrière, comme le mentionne la commémoration de la prêtrise panamaréenne de son fils (8).
Pour le remercier et l'honorer, le peuple décide alors de changer l'éponymie des décrets : ils seront désormais datés non seulement par le stéphanéphore, en même temps grand-prêtre des empereurs, mais aussi par le prêtre de Panamara. Cette année-là, c'est d'ailleurs le dieu Apollon qui est à la fois stéphanéphore et grand-prêtre du culte impérial. Il s'agit d'une décision très importante, même s'il est difficile de savoir dans quelle mesure elle a été vraiment appliquée. L'existence de ce décret indique que Ti. Flavius Menander a joué un rôle majeur dans la cité en multipliant les sacerdoces et les actes d'évergétisme. Pourtant, comme le fait remarquer A. Laumonier, ni lui ni sa femme ne portent le titre de fils ou fille de la cité.
Son mariage avec Flavia Leontis le rapproche d'une famille connue depuis le milieu du Ier siècle, celle de Ti. Claudius Theophanès. Leur fils Ti. Flavius Theophanès – qui porte donc un nom issu de la famille de Flavia Leontis – a été prêtre de Zeus à Panamara et également très généreux en banquets et distributions d'huiles et d'argent.
Rien n'indique que sa femme Flavia Leontis ait été prêtresse du culte impérial avec Flavius Menander. Il est possible qu'il ait revêtu le sacerdoce des empereurs avant son mariage car, pour les autres charges, Flavia Leontis est associée aux fonctions et aux honneurs de son mari.
Arbre généalogique :
Sources :
1/ I.Stratonikeia 15
Ψηφίσματι, ἐπὶ θεοῦ Ἀπόλλωνος τὸ δ᾽, μηνὸς Διοσθεῶνος. | [ἔδοξεν Στρατονικέων] τῆς αὐτόχθονος καὶ μητροπόλεως τῆς Καρίας τῇ βουλῇ καὶ τῷ δήμῳ, εἰσηγησαμένου τὴν γνώμην Ἱάσονο[ς | τοῦ - ἐπι]ψηφίσαντος πρυτάνεως Λέοντος τοῦ Φανίου · ἐπεὶ ὁ μέγιστος καὶ ἐπιφανέστατος Ζεὺς Πανάμαρος σώζει τὴν πό|[λιν διὰ παντὸς χρόνου, θέ]λουσι δὲ καὶ οἱ εὐσεβέστατοι καὶ φιλοπάτριδες ἄνδρες [ἱ]ερᾶσθαι αὐτοῦ, Τιβέριός τε Φλα(ουίος) Στρατοκλέους υἱός, Κυρείνα, Μέ|[νανδρος, ἱερατευκὼς τ]ὸ πρῶτον ἐν Ἡραίοις μετὰ τῆς σεμνοτάτης γυναικὸς Φλαουίας Διομήδους θυγατρὸς Λεοντίδος, τοῦ πρώτου γένους καὶ ἀξιώμα|[τος, ἠρχιεράτευκεν ὁ]μοῦ τῶν Σεβαστῶν Aὐτοκρατόρων καὶ ἐστεφανοφόρηκεν τοῦ Ἀπόλλωνος καὶ μετὰ πολλὰ ἀναλώματα τὰ ἐν τῇ ἀρχιερωσύ|[νῃ κατεσκεύασεν ἐκ τ]ῶν ἰδίων καὶ μέγιστον ἔργον ἄτρειον βαλανείῳ ὃ δέχεται ἀναλώματος οὐκ ὀλίγας μυριάδας · καὶ ταῦτα ἡδέως | [ἐποίησεν ἐμφανίζων] ὅσου μὴν ποιεῖται πρὸς αὐτὸν εὐσέβειαν καὶ θρησκείαν · καὶ πάλιν ἱερατεύει μετὰ τῆς ἀξιολογωτάτης Λεοντί|[δος ἐν τοῖς Ἡραίοις, τ]ὰ τείμια τὰ πρὸς τοὺς θεοὺς εὐσεβῶς καὶ τὰ πρὸς τοὺς ἀνθρώπους φιλοτειμότατα ἐκτελῶν ὡς καὶ γυμνασιαρχίαν | [τελεῖν μεγαλοπρεπῶς] εἰς τὰ [Παναμά]ρεια, τιθέντα τὸ ἔλαιον ἑλκυστὸν ἐγ λουτ[ή]ρων, καὶ τοῖς Ἡραίοις ὥσπερ τὸ πρῶτον καὶ νῦν πᾶν τὸ πλῆ|[θος καλεῖν τῶν ἐλευθέρων καὶ] τῶν δούλων ἐπί τε τοῖς ἄλλοις καὶ ἐπὶ διανομῇ ἀργυρίου · ὅ τε δῆμος ἡμῶν βουλόμενος τὰς ἀξίας | [χάριτας ἀποδοῦναι Μενάν]δρῳ καὶ τῇ Λεοντίδι τετείμηκεν αὐτοὺς καὶ δι[ὰ] τοῦδε τοῦ ψηφίσματος, ἐπιβεβόηκέν τε τὸ πλῆθος | [εἰς τιμὴν καὶ σεβασμὸν] τοῦ θεοῦ προγράφεσθαι πᾶσιν τοῖς ἐπιδιδομένο[ι]ς ἐγγράφοις τὸ τοῦ θεοῦ ὄνομα καὶ τὸν ἱερῆ · δεδόχθαι | [τιμᾶσθαι Φλάουιον Μένανδρ]ον καὶ Φλαουίαν Λεοντίδα ταῖς ἐξαιρέτοις τειμαῖς, ἐπί [τε] τῶν χρηματιζομένων πάντων, ὅταν γραφῇ ὁ τοῦ αὐ|[τοῦ ἐνιαυτοῦ στεφανηφόρος, π]ρογράφεσθαι · ἐπὶ ἱερέως δὲ τοῦ ἐπιφανεστάτου θ[εοῦ] Διὸς Παναμάρου τὸ β᾽ Τι. Φλ(αουίου), Στρατοκλέους ὑιοῦ, Κυ(ρίνᾳ), Με|[νάνδρου -- ,] ἐπὶ ἀρχιερέως δὲ Σεβαστῶν Aὐτοκρατόρων κ[αὶ στ]εφανηφόρου θεοῦ Ἀπόλλωνος τὸ δ᾽, καὶ πρὸς τὸ λο[ι|πὸν πᾶσιν ἐγγράφοις ο]ὕτως προχρηματίζειν τὸ τοῦ Διὸς Πα[ναμάρ]ου ὄνομα καὶ τοῦ γενομένου αὐτοῦ ἱερέως κα[ὶ | --- ὁμοί]ως τὸν γενόμενον ἀρχιερῆ, τούτου προ[σήκοντ]ος καὶ τῇ πρὸς τὸν θεὸν εὐσεβείᾳ καὶ τῇ πρὸς τοὺς ἄνδρας προθυμίᾳ.
2/ I.Stratonikeia 199
l. 11-12 : [συνφιλο]τιμουμένων αὐτοῖς Φλα(ουίου) Μενάνδρου τοῦ νεωκόρου αὐτῶν | [καὶ τῆς γυκαικὸς αὐτ]οῦ Φλα(ουίας) Λεοντίδος.
3/ I.Stratonikeia 196
- l. 2 : [ἱε]ρεὺς ἐν Ἡραίο[ις τὸ δεύτερον Τιβ. Φλα(ουίου), Στρ]ατοκλέ[ου]ς ὑός, Μένανδρος.
- l. 3-4 : ἱερεὺς τὸ [τρίτον ἐν Ἡραίοι]ς Τιβ. Φλα(ούιος), Στρατοκ[λέους ὑός, Μένανδρος].
- l. 3-4 : ἱερεὺς τὸ [τρίτον ἐν Ἡραίοι]ς Τιβ. Φλα(ούιος), Στρατοκ[λέους ὑός, Μένανδρος].
4/ I.Stratonikeia 193
Διί Καννώκῳ καὶ Ἥρᾳ | καὶ Νεί[κῃ], ἱερεὺς διὰ | γένους Τιβ(έριος) Φλά(ουιος), Στρα|τοκλέους υἱὸς, Μέ|νανδρος Κο(λιοργεὺς), ἱερατεύ|σας τὸ β᾽ ἐν Ἡραίοις, καὶ Φλα(ουία), Δι|ομήδους θυγάτηρ, Λε|οντὶς, ἱερατεύσασα τὸ γ᾽ | ἐν Ἡραίοις, χαριστήριον.
5/ I.Stratonikeia 194b
Ἀρτέμιδι Κωρά|ζων καὶ Λητοῖ καὶ Ἀ̣|πόλλωνι χαριστή|ριον, ἱερατεύσας | τρὶς ἐν Ἡραίοις | Τιβ(έριος) Φλά(ουιος), Στρα|τοκλέους υἱος, Μέ|νανδρος, καὶ Φλα(ουία), | Τιβ(ερίου) Διομήδους θυ(γάτηρ), | Λεοντὶς ἱερατεύ|σασα τετράκις.
6/ I.Stratonikeia 194
Διί Καννώκω | καὶ Ἡρᾷ καὶ Νεί[κῃ],| ἱερεὺς διὰ γέ|νους Τ(ι)β(έριος) Φλά(ουιος) | Μένανδρος, | ἱερατεύσας | τρὶς ἐν Ἡραίοις, | καὶ Φλ(αουία) Λεοντὶς, | ἱερατεύσασα | τὸ τέταρτον | ἐν Ἡραίοις, | χαριστήριον.
7/ I.Stratonikeia 195
[---] ἱερα|τεύσας τρὶς | ἐν Ἡραίοις, καὶ | Φλα(ουία) Λεοντὶς | ἱερατεύσασα | τετράκις, χα|ριστήριον.
8/ I.Stratonikeia 197
l. 4-6 : [Τιβ(ερίου) Φλ(αουίου) Μενάνδρου τοῦ τρὶς ἱερατεύσ]αντος ἐν Ἡραίοις ἐξ ἐπανγελίας, καὶ Φλ(αουίας) Λεον|[τίδος τῆς ἱερατευσάσης τετράκις ἐν Ἡρ]αίοις καὶ ἀπαξ ἐν Κομυρίοις, ἱερατευσάντων | [δὲ καὶ αὐτῶν τῆς μεγίστης καὶ ἐπιφ]ανεστάτης θεᾶς Ἑκάτης.
Bibliographie :
Laumonier 1937 p. 258 n°65 ; 1938 p. 171 ; 1958 p. 251-253 et 376 ; Holtheide 1983 p. 354 n°17.
Mis à jour le 20/04/2010